Liberty Media offre la possibilité aux équipes d'acheter des actions dans la F1. Si certains l'envisagent, d'autres sont réticents.
Prendre des actions dans la F1 ? Voilà une idée intéressante pour certaines équipes voulant accroître leur budget. En prenant des parts dans la F1, elles peuvent toucher des dividendes non négligeables. Cependant, cette décision ne se prend pas à la légère.
En janvier dernier, Toto Wolff a clairement fait savoir que les équipes ont refusé l'offre de Liberty Media. Le nouveau propriétaire de la F1 a fait savoir que les équipes pourraient acheter jusqu'à 20% des actions de la Formule One Group, pour un montant avoisinant les 800 millions d'euros. La raison de cet échec n'est autre qu'une question de pouvoir.
Ainsi, en proposant des actions, les équipes pensaient disposer d'un droit de vote sur la F1. Mais ce ne serait pas le cas. Liberty Media a clairement fait savoir que les équipes ne seraient pas incluses dans les décisions concernant les nouvelles stratégies, règles, campagnes marketing, répartition de l’argent ou la désignation d’un nouveau Président.
Une proposition à ne pas rejeter, selon Toto Wolff
Toto Wolff est pourtant revenu sur ses propos. Il déclare au magazine autrichien Trend que "c'est une idée qu'il ne faut pas rejeter facilement ». "Il faut en savoir plus sur la rentabilité et notre rôle au sein du projet. Les discussions à ce sujet ne font que commencer et dureront probablement dans les prochains mois », ajoute-t-il.
Sergio Marchionne a fait savoir que des discussions ont commencé à ce sujet avec Chase Carey. "La question n’est pas uniquement l’investissement et les sommes à y consacrer, mais également le devenir de la Formule 1. Les accords Concorde expirent en 2020, et l’actionnariat actuel ne prévoit pas que l’on ait des votes, voyons ce que l’on pourrait modifier par la suite dans les nouveaux accords », explique l'homme à la tête de Ferrari. Rappelons que Ferrari a été actionnaire de la F1 à hauteur de 0,25% avant le rachat par Liberty Media.
Chez Red Bull, ce n'est pas le même son de cloche. Dietrich Mateschitz, propriétaire de Red Bull, explique que "la F1 a besoin d'avoir des propriétaires qui ne sont pas des constructeurs automobiles ».
Les équipes ont jusqu'au 23 juin pour se décider. Au-delà de cette date, il sera trop tard.