La Scuderia Ferrari est dans la tourmente après ses derniers résultats plus que discutables. Pourtant, Mattia Binotto ne voit aucune raison de changer d'approche pour la deuxième partie de saison.

Droit dans ses bottes, Mattia Binotto a totalement assumé la stratégie au dernier Grand Prix de Hongrie, alors que le choix des pneumatiques était catastrophique et a coûté une très bonne place (voire la victoire) à Charles Leclerc. Faut-il un remaniement à la tête de la Scuderia Ferrari ou un changement de philosophie interne ? Et bien, même dans la difficulté, Mattia Binotto ne voit aucune raison de changer quoi que ce soit !

Aucune raison de changer d'approche pour Binotto

Avec un début de saison 2022 prometteur, on rêvait enfin d'une lutte possible jusqu'au dernier Grand Prix de la saison et enfin le premier titre pilote de la Scuderia depuis 2007. Au bilan de la trêve estivale, si rien n'est encore perdu, il y a quand même un déficit de 80 points pour Charles Leclerc et Ferrari n'a plus son destin entre les mains.

C'est la quatrième saison de Mattia Binotto à la tête de l'équipe et malgré une série de mauvaises décisions stratégiques et une fiabilité récalcitrante, il reste convaincu que son équipe est sur la bonne voie.

"Il n'y a rien à changer, je pense que c'est toujours une question de confiance, d'apprentissage, de construction, d'expérience, de compétences", a-t-il déclaré après le Grand Prix de Hongrie. "Mais si je regarde à nouveau l'équilibre de la première moitié de la saison, il n'y a aucune raison pour que nous changions quelque chose. Je pense que nous devons simplement apprendre de la Hongrie et essayer d'être compétitifs, comme nous l'avons été en 12 courses jusqu'à présent. Il n'y a aucune raison pour que nous ne soyons pas compétitifs sur le reste de la saison."

Binotto a tenu à souligner que le Grand Prix de Hongrie (où Sainz est arrivé quatrième et Leclerc cinquième) était un incident isolé et la première fois de cette saison où ils n'avaient pas le rythme en course, tout en éludant le problème de la stratégie évoqué par les pilotes. Et il faut dire que l'équipe n'a pas été aidée par quelques erreurs en course, comme celle de Leclerc au Grand Prix de France.

Il va rester 9 Grands Prix à la Scuderia Ferrari pour renverser la vapeur, refaire son retard de 97 points face à Red Bull Racing et les 80 unités qu'il manque à Charles Leclerc face à Max Verstappen. La lutte va reprendre dès le Grand Prix de Belgique fin août à Spa-Francorchamps.

"Je pense qu'il construit pour l'équipe et pour lui-même et il regarde chaque course comme une seule opportunité de gagner", a poursuivi Binotto lorsqu'il a été interrogé sur l'état d'esprit de Leclerc à l'approche de la deuxième moitié de saison.

"Nous gagnons et perdons tous ensemble, la Hongrie n'a pas été une grande course, mais je pense qu'il y a eu beaucoup de potentiel. Je pense que nous devons d'abord nous concentrer sur la raison du manque de vitesse en Hongrie, y remédier et revenir encore plus fort."