Charles Leclerc, champion 2017 de FIA F2 et pilote titulaire Sauber, s'est confié à France Racing. Il revient sur sa saison passée et sa future aventure.

Premièrement, revenons sur votre titre en FIA F2. A-t-il été "facile" à obtenir ?
Non. Un titre n'est jamais facile à avoir. On a beaucoup bossé avec l'équipe. J'avais une des meilleures monoplaces du plateau. L'équipe m'a également aidé à grandir et apprendre les pneus Pirelli, qui ne sont pas faciles à assimiler. La saison s'est très bien passée, mais ça n'a pas été une saison facile.

Vous avez survolé la saison 2017. Quel a été le meilleur moment en FIA F2 ?
Le premier week-end, la 2e course à Bahreïn. Avec le pit stop dans une course sprint, c'était top. Surtout à conduire ! On était à 23 secondes du 1er de la course, à 8 tours de la fin. Faire autant de dépassements et gagner la course dans le dernier tour, c'est vraiment un moment inoubliable de 2017.

Quelle a été le moment le plus compliqué ?
Le week-end de Bakou. J'ai perdu mon père 3 jours avant. Ça a été très difficile mentalement. Les résultats du week-end ont été très positifs. Mais mentalement, je pense que ça a été le week-end le plus compliqué de l'année.

Comment avez-vous réussi à « surpasser » le drame et avoir la force de courir ce week-end là ?
La seule chose que je me suis dit dans ce moment-là, c'est que mon père a toujours été super passionné du sport auto. La seule chose qu'il voulait, c'est que je réussisse. Je me suis concentré au maximum quand j'étais sur la piste, sur le boulot que j'avais à faire sur la voiture, tout en pensant à lui. Je pense que c'était une bonne façon de le remercier, en faisant le meilleur boulot possible sur la piste. C'est ce que j'ai essayé de faire. La douleur, c'était difficile évidemment, mais j'ai essayé de me concentrer sur le travail à faire.

Les débuts avec Sauber

Comment se sont passés les premiers essais la saison passée avec Sauber ?
Très bien ! J'ai été super bien accueilli dans l'équipe. Les premiers étaient en Malaisie, sur une piste que je connaissais déjà. Mais les conditions étaient très compliquées avec la pluie. Pareil pour les deuxièmes essais aux USA. J'ai été vraiment très bien accueilli. Ils m'ont très bien préparé pour ces essais donc tout c'est très bien passé.

Quels sont vos espoirs pour cette saison 2018 ?
Essayer de faire le meilleur travail possible dans la voiture, c'est mon objectif principal. Grandir et essayer de prendre le plus d'expérience possible. Ensuite, essayer de développer la voiture tout au long de l'année, c'est important pour l'équipe. En espérant qu'on ait une bonne base en début d'année. C'est difficile de prévoir où on sera sur la grille, on verra après les essais de Barcelone.

Pensez-vous être le prochain pilote de la Scuderia Ferrari ?
C'est trop loin pour y penser. J'essaie de me concentrer sur 2018, j'ai énormément de choses à apprendre cette saison. Il y a encore beaucoup de travail avant cette étape donc pour l'instant je me concentre sur 2018 et on verra ensuite pour le reste.

Les débuts en monoplace de son petit frère Arthur

Dernière question concernant votre frère Arthur Leclerc. Il va commencer en F4 France la saison prochaine. Servez-vous de mentor pour lui, l'accompagnez-vous dans cette nouvelle étape pour lui ?
J'essaie de rester auprès de lui et quand il a des questions il me les pose. J'essaie aussi de rester un peu en retrait pour qu'il grandisse tout seul. Je pense que c'est important. J'essaierai d'aller à toutes les courses où je peux aller pour le conseiller, mais je veux aussi rester en retrait le plus possible pour qu'il bosse bien avec ses ingénieurs et qu'il grandisse en tant que pilote.