A l'occasion du Grand Prix de Belgique, Audi a confirmé son arrivée en F1 pour 2026, sans révéler l'équipe avec laquelle elle sera partenaire. Aujourd'hui, le constructeur allemand se prépare à relever le défi. 

En 2026, la F1 aura un nouveau motoriste, Audi ayant annoncé son arrivée en F1. Pour le moment, le constructeur allemand ne s'est associé à aucune équipe. Ce projet a commencé à prendre forme au mois de juillet, lorsque la société "Audi Formula Racing GmbH" a été enregistrée, avec comme activité "fabricant de moteurs pour des projets de sport automobile, plus précisément le développement, la production et la vente des moteurs concernés".

L'arrivée d'Audi en F1 se fait après de longues discussions au sujet de la nouvelle règlementation des moteurs, qui va entrer en vigueur en 2026. Le moteur restera un V6 de 1,6 litres, avec une puissance électrique augmentée. Le MGU-H disparait, tandis qu'un budget plafonné (de développement) sera introduit.

"Nous avons pu vérifier beaucoup de choses sur notre liste de souhaits. Ce sont les conditions qui ont constitué la base pour nous. Si elles n'avaient pas été remplies, nous n'aurions pas accepté d'entrer en F1", explique Stefan Dreyer à RacingNews365. "Le MGU-H est un composant très, très complexe, qui a donné une énorme avance à d'autres, tout en étant complètement hors de propos pour la production de masse. Ce n'était donc pas intéressant pour nous d'avoir ce genre de veulent la technologie."

Pas d'annonces pour le moment

Malgré l'annonce de son arrivée, Audi n'a pas indiqué son équipe partenaire pour 2026. La rumeur souligne un rachat de l'équipe Sauber, qui court sous les couleurs d'Alfa Romeo. Cependant, le constructeur allemand se laisse le temps pour faire une annonce.

"Nous avons envisagé toutes les alternatives pour le concept de notre projet. Nous vous informerons sur le partenaire plus tard cette année et vous expliquerons comment cela va fonctionner. Mais nous avons compris ce dont nous avons besoin du partenaire idéal et c’est ce qui nous permettra d’avoir du succès à l’avenir", déclare Adam Baker, le chef de file du projet F1 d’Audi.

Audi vise une victoire dans les trois années qui suivent son arrivée dans la catégorie reine. Concernant les pilotes qui pourront le mener sur la première marche du podium, le constructeur d'Ingolstadt se laisse également du temps.

"Il y a beaucoup d’intérêt mais il y a aussi trois ans et demi avant notre arrivée. Nous avons beaucoup de temps encore et d’ici là il y aura de nombreux changements sur le marché des pilotes. Nous aurons un programme, un simulateur et nous travaillerons avec des pilotes pour le développement. Cela pourrait être lié à un programme pour des jeunes pilotes, mais nous en reparlerons plus tard".

"Maintenant, les pilotes travaillent beaucoup plus dans le simulateur et il serait très intéressant d’avoir un pilote expérimenté et bien sûr nous y réfléchissons, oui. Mais il faut penser à ce que ce sera dans trois ans et ce n’est pas évident car convaincre aujourd’hui un tel pilote pour 2026, c’est impossible. De même, nous ne souhaitons pas nous engager tout de suite", ajoute Adam Baker.

Audi recrute et prépare ses installations

Au moment de l'annonce, l'équipe Audi était composée de 100 collaborateurs, bien loin des effectifs des autres constructeurs, comme Mercedes qui employait 659 personnes en 2021. Le constructeur allemand a lancé un processus de recrutement intensif.

"Nous construisons quelque chose à partir de zéro, tandis que d'autres fabricants doivent réduire. Pour les deux parties, cela présente à la fois des opportunités et des risques", ajoute le chef du développement moteurs d'Audi Motorsport lors de son entretien avec RacingNews365.

Outre le recrutement, le nouvel arrivant doit se concentrer sur ses infrastructures, à Neuburg. Un emplacement pour la soufflerie a été réservé, la construction du nouveau hall d'entrée a commencé.

Une grande partie de l'infrastructure a déjà été mise en place pour le développement et l'assemblage des moteurs, y compris un simulateur et six salles de bancs d'essais, mais ces dernières doivent être adaptées aux moteurs à propulsion plutôt qu'aux moteurs à traction intégrale. Les bancs d'essais pour les composants électriques et les batteries sont prêtes à l'emploi, ayant déjà été utilisées pour les LMP1 et la Formula E.