Ferrari ne compte pas abandonner son droit de veto lors des prochains Accords Concorde.

La tension va monter entre Liberty Media, propriétaire de la F1, et la Scuderia Ferrari. L'équipe italienne compte conserver son droit de veto dans les prochains Accords Concorde, chose que refuse Liberty Media, voulant mettre sur un pied d'égalité l'ensemble des équipes.

"Le droit de veto est quelque chose d'important pour Ferrari, mais je pense que c'est également important pour la F1'', déclare Mattia Binotto.

Un droit acquis dans les années 80 par Ferrari

Le droit de veto de Ferrari remonte au début des années 80. A cette époque, Enzo Ferrari était le seul à fabriquer à la fois châssis et moteur. Aussi, il devait faire face aux équipes privées comme Williams, Lotus ou encore McLaren, propulsées par le Ford Cosworth.

Cette règle, remise en avant en 2005 par Max Mosley afin que les Rouges ne quittent pas la F1, a été validée une nouvelle fois lors des derniers Accords Concorde régissant la F1 de 2013 à 2020. Elle permet ainsi à l’équipe italienne de bloquer les nouveaux règlements allant contre leurs intérêts.

Selon Mattia Binotto, ce droit ne protège pas uniquement Ferrari mais aussi l'ensemble des équipes présentes sur la grille.

"D'une manière ou d'une autre, cela ne nous protège pas seulement mais protège toutes les équipes, peut-être contre certaines décisions qui pourraient aller à l'encontre de l'esprit ou de l'intérêt des équipes elles-mêmes, ce dont nous commençons à discuter avec la FIA et la F1'', souligne le directeur de la Scuderia.

Contre la "normalisation'' en F1

Mattia Binotto revient également sur la volonté pour Liberty Media et la FIA de normaliser certaines pièces en F1.

"En tant que Ferrari, nous rappelons toujours que nous sommes contre le principe de normalisation - mais nous savons aussi que nous devons maîtriser les coûts et les dépenses - et, de toute évidence, il existe un plafond budgétaire, nous devons donc trouver le bon équilibre. La normalisation n'a de sens que si vous pouvez économiser de l'argent, ce qui doit être prouvé en premier'', indique-t-il.