Alors que la saison 2020 débute ce week-end en Australie, sur le circuit de Melbourne, Liberty Media s'inquiète des tournures des problèmes mondiaux.
Les bons résultats de la saison 2019 n'ont rien pu faire contre le Coronavirus, qui occupe l'actualité des différents sports. Si la F1 a fini pour la première fois dans le positif depuis le rachat par Liberty Media, avec un bénéfice d'exploitation de 17 millions de dollars pour un chiffre d'affaires de 2,022 milliards de dollars, l'action en bourse dévisse depuis le 20 février.
Cette situation a de quoi inquiéter le propriétaire de la F1. L'action est passée en moins d'un mois de 46,92 dollars à 29,96 dollars ce lundi. C'est le niveau le plus bas depuis le 21 décembre 2018. Pire, la F1 vaut moins qu'au moment où Liberty Media a racheté la discipline.
Le Coronavirus, la bête noire de la F1
Actuellement, la F1 subit les décisions politiques contre le Coronavirus. Le Grand Prix de Chine a été reporté, pour le moment ; le Grand Prix de Bahreïn se déroulera à huis clos ; le Grand Prix d'Australie a vu l'hôtel de l'Albert Park fermé suite à la découverte d'un cas de Covid-19. Reste à connaître la situation des autres Grands Prix à venir, comme celui du Vietnam dont le gouvernement a interdit l'accès aux personnes venant d'Italie ou encore du Japon. Le report de ce dernier semble inéluctable, une déclaration est attendue ce dimanche.
Cette situation, plutôt inédite dans l'histoire du sport automobile, n'aide pas les finances de l'entreprise. La perte estimée, si le Grand Prix de Chine ne se court pas, est de 33 millions de dollars. Elle a également une action sur le cours boursier de l'action FWONK, cotée au NASDAQ.
Si l'action n'a pas connu de revers lors de l'annonce du report de la course chinoise, les incertitudes autour des autres épreuves a fait chuter l'action. Depuis le 20 février dernier, le cours de la F1 a connu seulement deux regains jusqu'à lundi dernier. Le premier était après l'annonce des bons résultats de la saison 2020, faisant gagner 0,78 dollar à l'action. Le second a lieu le 4 mars, le jour où on apprend l'action de sept équipes contre l'accord secret entre FIA et Ferrari, ou encore le jour du lancement du nouveau magazine de la F1. Depuis, c'est la chute.
L'annonce d'un nouveau partenaire, la compagnie pétrolière saoudienne Aramco, considérée comme le plus grand pollueur au monde, devrait offrir un regain de l'action de la F1. Reste à connaître comment Liberty Media va gérer cette crise afin qu'elle ne plombe pas les finances de la F1 pour la saison 2020.