S'il y a un moment charnière dans une saison pour dire adieu au titre, le Japon est celui de Sebastian Vettel. Désormais il paie le prix d'erreurs critiques et à la régulière ne peut pas battre son rival Lewis Hamilton.

L'ardoise commence à être chargée pour la presse italienne qui entrevoyait clairement un duel jusqu'à Abou Dabi. Ce ne sera certainement pas le cas en 2018 repoussant l'échéance à l'année prochaine.

Sebastian Vettel n'y arrive plus

La Scuderia Ferrari avait réussi à se sortir de sa politique politicienne qui les englue dans ses choix de déshérence. Le dernier titre mondial datant de 2008, on avait envie de clore cette décennie sans couronne mondiale avec un Sebastian Vettel menant la vie dure aux pilotes Mercedes.

D'une victoire abandonnée dans un bac à graviers en Allemagne à un premier tour expédié sur le flan d'une Mercedes à Monza. D'une course qui tendait les bras à Ferrari à Singapour à un dépassement suicide au Japon sur Max Verstappen... Sebastian Vettel n'a plus beaucoup d'excuses pour justifier sa seconde partie de saison. Et pourtant, tout avait si bien commencé.

On le sait, c'est de notoriété chez Ferrari on y court sous la pression. La pression permanente qui pèse sur les épaules du pilote star, des Tifosi, de la presse et du directoire Ferrari. Alors, rares sont les pilotes qui y réalisent de véritables exploits. Michael Schumacher disposait d'une dream-team, Kimi Räikkönen joua les arrivistes opportun en 2007, quid de Sebastian Vettel ?
Dispose-t-il du meilleur pilote numéro 2 possible ? Est-ce que tout fut conditionné pour la quête du titre ? Depuis la disparition tragique de Sergio Marchionne, l'âme d'un meneur d'hommes n'est plus là...

La tempête des médias italiens

Les pilotes veulent piloter pour Ferrari, ils obtiennent le baquet et se marient avec la presse italienne. Et c'est un véritable festival depuis quelques temps, les journalistes transalpins ont trouvé leur souffre-douleur.

Pour La Gazetta dello Sport, "Ferrari est en ruine", on apprécie le discernement. "Il y a des stratèges qui font des erreurs, un pilote qui n’apprend pas de ses erreurs, un directeur qui attaque son équipe et une voiture sur le déclin. Avant Monza, on pouvait difficilement imaginer une telle chute."

La Stampa y est allé de sa petite phrase. "Peut-être que c'est de la malchance, mais c'est un fait, Sebastian Vettel ne fait plus les choses correctement." Ensuite Corriere dello Sport lui emboîte le pas, "Le problème ne peut pas être que l’équipe et ses pilotes. Sebastian Vettel est dans une crise existentielle profonde."
Même invective chez Le Corriere della Sera qui souligne que Ferrari a bâclé son troisième trimestre. Quant à Sebastian Vettel, il a anéanti ses espoirs sur son dépassement risqué sur Max Verstappen.

Pour finir, La Repubblica résumé le mieux la situation actuelle. "Alors que Lewis Hamilton se rapproche du record de Fangio, la saison de Ferrari est un échec. Sebastian Vettel a choisi le pire moment pour perdre alors que la Scuderia s'effondre sous le management de Maurizio Arrivabene, critiquant ses membres de l'équipe."