La marque à la boisson énergisante a indiqué ne pas être impliquée dans un quelconque rachat de la F1.

L’annonce est folle : Red Bull comme prochain actionnaire majoritaire de la F1 ? Trop beau et surtout, trop gros. Le taureau ailé n’a aucune intention de prendre le contrôle de la catégorie reine du sport automobile. Si cette rumeur parcourait en effet la toile depuis quelque temps, elle a très rapidement été démentie par le Dr Helmut Marko lui-même. « Cela ne fait aucun sens pour nous », a froidement assené le directeur de la filière jeune à l’hebdomadaire allemand Auto Bild. En effet, Red Bull GmbH dispose d'un chiffre d'affaires annuel proche des 6,5 milliards d'euros en 2017.

Une rumeur qui en cache une autre

Cette hypothèse, aussi farfelue soit-elle, intervient dans un contexte parsemé d’embûches pour le monde de la F1. Un peu plus de deux ans après le rachat par Liberty Media de l’ensemble des droits commerciaux de la discipline, le doute s’est en effet installé. 

Le groupe américain a enregistré lors des neuf premiers mois de 2018 une perte de 56 millions de dollars pour un chiffre d’affaire de 1 346 millions de dollars. Son action en bourse dénommé FWONK n’a connu que très peu de croissance. Sur le plan des négociations, les Accords Concorde sont au point mort, alors qu’il ne reste que très peu de temps avant la date limite des dépôts de signature.
La F1 quant à elle peine à renouveler ses partenaires sponsors, et bien que son offre de contenu audiovisuel se diversifie, elle ne parvient pas à monopoliser l’attention des plus jeunes (seuls 14% des téléspectateurs ont moins de 25 ans). Pour couronner le tout, Liberty Media est en conflit direct avec la société 3M, qui accuse la F1 de s’être inspirée illégalement d’un de leur produit pour la réalisation du logo officiel de la discipline.

Pour toutes ces raisons, des rumeurs évoquent une potentielle revente de la F1 par Liberty Media. Le site John Wall Street évoque même le nom d’un certain Bernie Ecclestone pour un possible rachat. Pour rappel, CVC Capital Partners avait cédé à Liberty Media les droits commerciaux de la F1 pour un montant de 8 milliards d’euros.