Couru le 14 juillet dernier, le Grand Prix de Grande-Bretagne, qui s'est couru sur le circuit de Silverstone, a fini de régler sa dette à Liberty Media en mars dernier.
Le Grand Prix britannique, un cas particulier pour la F1 ? Effectivement ! L'ensemble des organisateurs des Grands Prix présents sur le calendrier payent les frais dûs à Liberty Media avant que l'évènement ne se courre. Pour certains, ce paiement s'opère jusqu'à trois mois avant la course. Cette situation a mis le propriétaire de la F1 en difficulté avec la crise du Coronavirus, avec l'idée de devoir rembourser les frais reçus des premières courses initialement prévues du championnat 2020.
Cependant, pour le Grand Prix de Grande-Bretagne, le paiement ne s'opère pas de la même manière. En difficulté au début des années 2010, le British Racing Driver's Club (BRDC), propriétaire du circuit de Silverstone et organisateur du Grand Prix britannique, paye l'ensemble de la somme sous forme de mensualité. Selon les documents déposés par le BRDC, rapportés par Forbes, "le remboursement de ces frais se poursuivra sur une base mensuelle jusqu'en mars 2020''.
Silverstone, de la rupture au nouveau contrat avec la F1
En 2017, le BRDC active une clause de rupture avec la F1. Le contrat signé en 2009 devient un fardeau pour le circuit. En effet, la clause d’indexation de 5% n’aide pas le circuit financièrement. De 11,5 millions de livres sterling en 2010, il devait atteindre en 2026 près de 25 millions de livres sterling !
L'an passé, le BRDC parvient à un nouvel accord avec la F1. Le circuit de Silverstone reste l'hôte du Grand Prix de Grande-Bretagne jusqu'en 2024. Le nouveau contrat porterait sur un montant de 20 millions de livres sterling durant la période totale du contrat, sans aucune augmentation.
Selon les documents déposés par le circuit, la somme due en 2019 a été entièrement payée et les premières mensualités pour le Grand Prix 2020 ont été versés. Aussi, "aucun financement supplémentaire ne sera requis par la société''. Rappelons que la course de F1 représente "environ la moitié des revenus'' du circuit, qui s'élève, en 2018, à 58,1 millions de livres sterling. "La société dépend de l'argent reçu de la vente avancée de billets pour financer ses opérations'', explique les documents déposés par le circuit.
Récemment, le circuit a confirmé sa volonté de courir une, voire plusieurs courses, à huis clos, laissant le circuit sans revenu. Cette situation a obligé le circuit à négocier des conditions particulières avec Liberty Media. Reste à savoir si le circuit paiera malgré tout pour la course, en totalité ou partiellement, ou si le propriétaire de la F1 sortira de l'argent de sa poche pour la tenue d'une course en Angleterre.