L'écurie Renault Sport F1 arrive en Allemagne avec du nouveau esthétique et technique sur la R.S. 18. L'écurie d'Enstone est la quatrième force du plateau, une position qu'il faudra renforcer dans la seconde moitié de saison.

C'est en élan de patriotisme que Renault arborera fièrement les deux étoiles des Bleus, double Champions du Monde de Football. Rien de tel pour donner un élan de moral positif pour les troupes d'Enstone et de Viry-Châtillon.

Renault Sport F1 à deux étoiles

L'écurie française a presque fait un sans faute en 2018 si l'on excepte le double abandon en Autriche. Néanmoins ils ont inscrit des points à chaque course et occupent la quatrième place constructeurs avec 70 points. Mais rien n'est acquis, il reste une demi-saison à parcourir, Haas ou Force India pourraient être de sérieux rivaux. L'écurie américaine a été capable d'inscrire 22 points en Autriche, un score jamais atteint en 2018 par Renault.

Un nouvel aileron à Hockenheim

Cyril Abiteboul, Directeur général de Renault Sport Racing fait le point avant le Grand Prix d'Allemagne 2018.

But ultime ?
À Silverstone, l’équipe s’est battue pour revenir dans les points, mais le chemin est encore long et le plus dur reste à venir comme l’explique Bob Bell, directeur de la technologie.

Que pouvons-nous attendre à Hockenheim, où les nouvelles F1 vont se produire pour la première fois ?
Ce circuit comporte un certain nombre de virages lents, ce ne sera pas aussi rapide qu’à Silverstone par exemple. Les pilotes n’auront pas besoin de réapprendre le tracé avec ces monoplaces possédant davantage d’appuis.

Après ce triple rendez-vous difficile, sera-t-il important de retrouver une dynamique ?
Nous devons reprendre la main dans la bataille animant le peloton. Car nous l’avons perdu en Autriche, mais nous avons montré notre combativité à Silverstone. Nous nous devons d’être en forme à Hockenheim et cette piste devrait un peu mieux nous convenir que les deux dernières.

Comme nous l’avons souvent vu cette année, toute la clé réside dans la gestion des pneumatiques. Le choix diffèrera légèrement avec les médiums, tendres et ultratendres de Pirelli, et donc l’absence des supertendres. Malgré cela, Hockenheim offre un certain défi étant donné l’importance de la traction en sortie de virages lents. L’enjeu concernera la gestion thermique des pneus arrières. Chaque rendez-vous démontre que notre exploitation des pneus joue un rôle central dans nos performances.

La lutte pour la quatrième place

À quel point la bataille du milieu de grille est-elle intense ?
La lutte se resserre de plus en plus au sein du peloton. Ce n’est pas une situation confortable et cela va fluctuer tout au long de la saison. Nous serons plus forts sur certains tracés, tandis que nos adversaires le seront davantage que nous sur d’autres. Nous ne devons pas être distraits par le résultat d’une course, mais plutôt sur les tendances à long terme. 

Quelles seront les évolutions en Allemagne ?
La principale concerne un nouvel aileron avant. Nous prévoyons de le valider vendredi. Nous espérons qu’il représentera un pas en avant sur le plan de la performance générale de la voiture et qu’il nous aidera pour le championnat.

Renault Sport F1 compte bien redoubler d'efforts et asseoir son statut d'outsider, les meilleurs des autres. Reste une inconnue de taille qui peut perturber la progression de l'équipe : le line-up de Renault pour 2019.