Le Tati Team Beringer Racing, qui est passé de Kawasaki à Honda, a réussi sa première course avec la marque japonaise, en terminant à la 6e place des 24 Heures Motos.
Parti de la 7e position sur la grille, l'équipe propulsée par la Honda CBR 1000 RR-R gagne une place dans les premiers tours avant de se battre dans le top 10. A partir de la 7e heure, le Tati Team Beringer Racing se hisse parmi le Top 5 et y restera jusqu’à 2h30 de la fin. L'équipe a procédé à deux longs ravitaillements afin de sécuriser la fin de la course, faisant reculer l'équipe à la 6e place du classement général, une place qu'elle occupera jusqu'au drapeau à damier.
Le Tati Team Beringer Racing admet avoir voulu tester la fiabilité des nouvelles pièces (nouvelles suspensions Bitubo, nouvelle ligne Arrow, nouvelles pièces sur les freins Beringer) sur une vraie course de 24 heures.
Bon début de l'association Tati Team Beringer Racing - Honda
"Nous sommes satisfaits et de la manière et un peu moins du résultat. Nous sommes partis 7e sur la grille de départ soit 2 places de mieux que l’an dernier. Sur les premiers tours de courses nous étions assez proches des teams usines. Mais quand nous avons vu la chute de la #5 et les problèmes mécaniques de la #333 en début de course, nous avons dit aux pilotes de garder de la marge. Cette édition promettait beaucoup de pièges et beaucoup de teams se sont fait avoir par les conditions de piste. La météo était vraiment fraiche voire froide. Cette nuit et ce matin, les températures sont tombées à 3°C. Il y a eu beaucoup de chutes dues à des pertes d’adhérence de l’avant ou de l’arrière, et certains pilotes se sont faits de très belles frayeurs. La fraicheur de la piste empêchait les pneus de monter vraiment en température. Il y avait un déficit de grip. L’électronique et le châssis qui avaient été réglés en conditions "normales" avec des températures de jour ont perdu, heure après heure, un peu de leur performance. Mais Corentin Perolari, Hugo Clère et Randy Krummenacher ont su s’adapter. Ils ont respecté les consignes, et je les remercie tous les 3. Dans les stands, les mécaniciens ont parfois pris un peu plus de temps pour tout rechecker. Là aussi, ils ont été très vigilants. Et je les remercie eux aussi. Ce résultat était important à plus d’un titre. D’abord pour nos partenaires techniques. Le team leur sert de laboratoire pour tester et démontrer la performance de leurs pièces et de leurs produits. Pour cela, il leur faut un bon résultat. Mais aussi pour nos partenaires majeurs (comme IPONE et AVA6) qui investissent et permettent de financer la saison. Toutes ces personnes sont là derrière nous. Nous faisons donc le maximum pour les satisfaire. Et ce résultat est la meilleure preuve de notre engagement et de notre gratitude. Enfin, beaucoup des membres du team sont des bénévoles. Ils n’ont pas compté leurs heures pour que nous soyons prêts pour ces 24 Heures du Mans. Et cette belle 6e place permet de garder, voire de renforcer leur motivation", déclare Patrick Enjolras, directeur du Tati Team Beringer Racing.
Le mot des pilotes du Tati Team Beringer Racing
"C’était une très belle course. Nous prenons toujours beaucoup de plaisir sur ce circuit du MotoGP. Nous savons qu’à la "régulière", il est très difficile de rivaliser avec les teams d’usines. Mais nous arrivons restés au contact grâce à notre régularité. C’est la force du team. Nous n’avons connu qu’une petite alerte et aucune chute. Notre stratégie a été la bonne. Comme nous débutons avec la nouvelle Honda CBR 1000 RR-R, et que nous sommes en phase de développement de plusieurs nouvelles pièces, nous n’avions aucune idée du délai d’intervention sur la moto en cas de problème. Alors, en tant que pilote nous devions faire le job, ménager la mécanique, être suffisamment rapides, et surtout rester sur nos roues. Et c’est ce que nous avons faits avec Hugo et Randy", déclare Corentin Perolari.
"J’aime bien le Circuit Bugatti. Il est vallonné, varié et pose pas mal de défis techniques, notamment cette année avec des températures très basses. En tant que pilote, nous avons souffert, mais c’était pareil pour tout le monde. Avec Randy et Corentin nous avons été constants et toujours plus ou moins dans les mêmes chronos, nous avons le même style de pilotage. Nous sommes un trio assez homogène et nous pouvons encore progresser. Le team attaque sa 10ème saison en Endurance, dont la 6e en catégorie EWC. Ils ont une grosse expérience et un solide savoir-faire. Il y a plusieurs jeunes dans le box. Ils font preuve d’une motivation incroyable. Et ils sont bien encadrés par les anciens du team. Cela crée de bonnes synergies. Nous avons donc du potentiel pour nous améliorer", déclare Hugo Clère.
"Je connais bien le circuit du Bugatti pour y avoir roulé plusieurs fois par le passé, mais c’était ma première course de 24 heures ici. Les 24 Heures du Mans sont une expérience incroyable. Tous les pilotes de vitesse devraient venir courir ici au moins une fois dans leur vie. Il y a d’ailleurs déjà beaucoup de très bons pilotes étrangers dans les teams concurrents. Le niveau est plus relevé que l’on peut penser. Ce circuit est exigeant, avec des virages en aveugle et en dévers, des courbes rapides et de gros freinages. La nuit, le froid, la température de la piste ont été de vrais défis à relever pour moi, comme pour la mécanique. Avec Corentin et Hugo, nous avons suivi les consignes du Team manager. Nous nous sommes rapidement trouvés dans la position de la 1ère Honda au classement et cela nous a mis une responsabilité de plus sur les épaules. Mais cette pression, en tant que pilote, c’est quelque chose qui me plait. Cela m’a rappelé la saison de mon titre de Champion du Monde Supersport en 2019", déclare Randy Krummenacher.