Alpine continue de faire parler d'elle en ce début d'année. Après avoir dévoilé en images sa future monoplace qui disputera le championnat 2021 de Formule 1, la marque annonce qu'elle réfléchit également à un engagement en Formule E.
Mettre son savoir-faire à l'épreuve
Alors qu'Alpine a présenté ce jeudi les premières images de sa A521 qui disputera la prochaine saison de F1, la marque a également annoncé son intérêt pour le championnat 100% électrique de Formule E. En collaboration avec Lotus, qui a co-développé la sportive électrique qui rejoindra bientôt la gamme Alpine, la marque française étudie la possibilité de s'engager en Formule E en parallèle d'un programme en WEC.
"Ensemble, nous explorons de potentielles opportunités en sport automobile", a expliqué un porte-parole de Lotus. "Lotus a une riche histoire en sport auto et beaucoup de succès au plus haut niveau, et Renault et Alpine sont experts en Formule E, Formule 1, endurance et autres. Cela pourrait mener à des opportunités très intéressantes, mais à ce stade, c'est simplement de l'exploration".
Renault a en effet brillé en Formule E, décrochant trois titres constructeurs consécutifs ainsi que le titre pilote avec Sébastien Buemi, avant de laisser la place à Nissan lors de la saison 2018-2019. Le constructeur japonais a par ailleurs réaffirmé son engagement dans la discipline, suite à l'annonce du départ de BMW et d'Audi l'année prochaine. Cela forcerait Alpine, suivie par Lotus, à racheter une licence existante, puisque le nombre de constructeurs engagés en Formule E est limité à douze.
Chaises musicales
Jamie Reigle, directeur général de la Formule E, se montre confiant quant à la reprise de la place d'Audi, tandis qu'Andretti Autosport a déjà annoncé son souhait de continuer après le départ de BMW. "Nous sommes très confiants concernant le remplacement d'Audi. Nous avons déjà reçu beaucoup d'intérêt. Sans donner de nom, nous avons parlé [avec un constructeur] juste avant Noël".
"Ils ont dit 'Nous avons regardé la Formule E en 2018. Ca avait l'air vraiment compétitif, un peu cher, on savait que l'on devrait dépenser un certain montant pour le groupe propulseur. C'est pour cela que nous ne sommes pas venus en 2018. Maintenant que l'on regarde ce qui se passe aujourd'hui et la prochaine Gen 3, si vous étiez sérieux concernant le contrôle des coûts, [...] et que vous continuez à vous développer, nous allons réétudier la question' ".
"Nous sommes encore loin de leur signature et de la mise en place de leur programme, mais c'est un premier pas, et c'était après le départ d'Audi et de BMW. Il y a toute une liste de grands constructeurs qui en sont à des étapes différentes de leur passage à l'électrique, et nous pensons que la proposition de la Formule E est irrésistible en cela qu'elle pousse la recherche et développement, et vous place face aux meilleurs de la compétition".
Le duo Alpine-Lotus n'est pas le seul intéressé par la place vacante, puisque McLaren a récemment signé une option pour 2022. De quoi rassurer le championnat, qui ne s'arrêtera pas de tourner malgré le départ des deux constructeurs allemands.