La treizième manche de la saison 2023 du Championnat du Monde de Formule E se déroule en Italie à Rome. Cette première course du week-end double-header a été remporté par Mitch Evans devant Nick Cassidy et Max Günther.

La vague de chaleur en Europe n'épargne pas non plus l'Italie, mais les températures sont quand même bien moins élevées qu'en début de semaine, il fait 33°C dans l'air, mais 60°C en piste.

E-Prix de Rome 1

La zone de l'Attack Mode est situé à l'extérieur du virage 15, il y aura 25 tours à parcourir. Les deux pilotes Jaguar Racing sont en première ligne, Mitch Evans en pole devant son coéquipier Sam Bird. Derrière eux, Sacha Fenestraz et Sébastien Buemi en arbitres de luxe. Malheureusement, le pilote Jake Hughes, victime d'une sortie de piste lors des qualifications, a fortement endommagé son châssis, le pilote McLaren ne peut prendre part à la course.

© FIA - Formula E / Rome

A l'extinction des feux, le départ est donné sur le ligne droite entre les virages 3 et 4. C'est un bon envol pour Bird qui prend le meilleur sur Evans et vire en tête de la course au premier virage. Buemi est en difficulté et perd quelques places alors que Günther s'infiltre à l'intérieur mais bloque le pilote Envision Racing, le Suisse a chuté au 9e rang. Très bon départ pour Norman Nato qui s'est installé au 7e rang. Le classement du Top 10 à l'issue du premier tour : Bird, Evans, Fenestraz, Rast, Dennis, Cassidy, Günther, Nato, Buemi et Mortara.

Pascal Wehrlein est en difficulté, son aileron avant est cassé et contraint l'Allemand à rentrer à son stand à la fin du tour, mauvaise opération au championnat pour le pilote Porsche. Et dès le 3e tour, le Safety Car fait son entrée en piste, André Lotterer a encastré son Avalanche Andretti dans le mur après le virage 6. Il faut dire que les rues sont particulièrement bosselées, les voitures pompent plus que de raison... mais ça ne dérange nullement les organisateurs de la Formule E. Entre-temps, Wehrlein a pu reprendre la piste après réparation de son aileron avant.

La voiture de sécurité va s'effacer à la fin du tour 4, Bird est à la relance, personne ne se fait piéger sauf le leader qui se fait subtiliser sa première place par son coéquipier Sam Bird dans ce tour de relance. Frijns, Sette Camara, Müller et Wehrlein sont les premiers à activer leur Attack Mode en fin de peloton, dans la zone est à l'extérieur du virage 15, matérialisée par le sens giratoire. Sacha Fenestraz se défait de Bird pour s'emparer de la deuxième position. René Rast se défait aussi de Sam Bird, le pilote Jaguar Racing est-il déjà à l'économie d'énergie ?

Dans le tour 7, Jaguar demande à Evans de prendre l'Attack Mode pour 2 minutes, il bascule derrière Fenestraz, nouveau leader de la course. Mortara se rate totalement sur un freinage à l'intérieur, mais bloque Nato à l'extérieur, les pilotes DS essaient d'en profiter, ça passe pour Vergne et Vandoorne finalement. Fenestraz qui a activé son Attack Mode, parvient à reprendre la trajectoire normale en tête de la course, devant Evans qui vient d'épuiser son capital de surplus de puissance. Derrière, Rast a activé le sien pour 6 minutes.

Drapeau Rouge au 9e tour, il y a eu un gros accident impliquant plusieurs monoplaces, six au total ! A la sortie du virage 6, Sam Bird perd le contrôle de sa voiture, il tape le mur et part en tête-à-queue, immobilisé en plein milieu de la trajectoire, il se fait percuter par Sébastien Buemi sur l'arrière de sa monoplace, Da Costa qui suivant le Susse va aussi frapper le mur en voulant éviter le contact.

Vandoorne l'évite de peu aussi mais va taper le mur avec sa roue arrière droite, de l'autre côté Vergne passe entre le museau de la Jaguar et le mur. Et puis c'est la Maserati de Mortara qui va le frapper de plein fouet, ouvrant la crash-box du pilote suisse, un gros choc impressionnant. Aucun pilote n'est blessé, mais on a échappé un drame ! Robin Frijns a aussi été impliqué dans cet accident.

Sous neutralisation, on essaie de s'activer sur certaines voitures, comme chez DS qui pansent les dégâts des monoplaces. La direction de course annonce l'ordre dans lequel les monoplaces vont reprendre le départ : Fenestraz, Evans, Rast, Dennis, Cassidy, Günther, Ticktum, Müller, Sette Camara, Mehri, Vergne, Wehrlein, Vandoorne et Nato. Donc, 14 monoplaces vont reprendre la course. A 16h00 (horaire où la course aurait déjà dû être terminée), la direction de course lance le compte-à-rebours, 3 minutes avant de relancer les hostilités.

A 16h05, la voiture de sécurité sort des stands suivie par les monoplaces. Il va rester 16 tours à parcourir jusqu'au damier de cette course fortement mouvementée par ce terrible carambolage, c'est le Français Sacha Fenestraz qui est leader devant Mitch Evans, et les pilotes se placent sur la grille pour un nouveau départ arrêté. Et c'est un bon envol pour Fenestras qui bloque la route à Evans et garde les commandes de la course au premier virage. Evans doit se défendre sur Dennis au virage 7, les pilotes DS et Nato ont activé leur Attack Mode à l'arrière du peloton.

Günther harcèle Rast mais perd une place face à Cassidy, Dennis met la pression sur Evans. Le leader Fenestraz possède 3% d'énergie en moins que son poursuivant direct, mais ce dernier ne veut pas doubler immédiatement pour ne pas surconsommer. Le classement du Top 10 au tour 12 : Fenestraz, Evans, Dennis, Rast, Cassidy, Günther, Sette Camara, Müller, Vandoorne et Nato. Ticktum rentre au stands pour changer son aileron avant, Rast pour un problème technique à la fin de ce tour 12, ils n'y a plus que 13 monoplaces en piste.

Dennis prend sa chance sur Evans et s'empare de la deuxième place, Cassidy essaie de ne pas laisser s'échapper le leader du championnat (Dennis), qui parvient quand même de prendre les commandes de la course devant Fenestraz. Le Français demande d'ailleurs à ses ingénieurs ce qu'il doit faire, suivre le rythme du leader ou économiser un peu son énergie, Evans double le pilote Nissan. En tête, Dennis peut activer son Attack Mode sans perdre la tête de la course. Dans la foulée, Nick Cassidy prend le meilleur sur Sacha Fenestraz, Dennis retombe deuxième mais vient d'activer son second Attack Mode, il va se lancer à l'assaut de Evans en tête.

A 4 tours de l'arrivée, moment de doute dans le clan Jaguar Racing, Evans a manqué l'activation de son dernier Attack Mode qu'il doit répéter le tour suivant, Dennis est en tête mais Evans dispose de 3% de batterie en plus et 6 minutes de surplus de puissance. Et effectivement le pilote Jaguar est sur les talons de l'Andretti et double facilement à l'extérieur du virage 7 dans le tour 22. Et le leader du championnat Dennis est littéralement plus lent que la concurrence, Cassidy le double facilement et vire virtuellement en tête du classement des pilotes.

Max Günther est dans le sillage immédiat de Dennis et prend le meilleur au virage 7, alors que la direction de course a ajouté 2 tours. Dennis voit Vergne et Müller collés dans ses rétroviseurs, le pilote britannique devrait logiquement se retrouver 6e dans pas longtemps. A la sortie du virage 7, on a déployé les drapeaux jaunes, un morceau d'aileron est au sol, et empêche toute manœuvre de dépassement.

Mais le drapeau jaune est retiré dans le dernier tour, Vergne ne peut pas prendre le meilleur sur Dennis sur ce virage, Mich Evans s'impose (pour sa 9e victoire en carrière) devant son compatriote Nick Cassidy, Max Günther grimpe sur le podium, Dennis est 4e devant Vergne, Müller, Wehrlein, Nato, Sette Camara et Fenestraz.