Après deux Grands Prix, cinq pilotes se sont déjà blessés et de nombreux incidents ont eu lieu. Selon Stefan Bradl, la limite humaine semble atteinte avec le nouveau format.
La saison 2023 s'avère être intense. Le calendrier compte 21 week-ends, composés d'une Sprint et d'un Grand Prix. Seuls deux week-ends sont passés et déjà, les problèmes se font sentir. Cinq pilotes ont été blessés, que ce soit accidentellement comme Pol Espargaró ou Joan Mir, ou des suites de la tension qui règne dans le peloton pour être le meilleur, comme cela a été le cas pour Enea Bastianini, qui s'est fait accrocher par Luca Marini lors de la première Sprint ou Marc Márquez et Miguel Oliveira.
Selon Stefan Bradl, pilote d'essai Honda mais aussi commentateur pour la chaine de télévision ServusTV, pense que le nouveau format du MotoGP est en cause.
"C’est à cause du nouveau format. Déjà vendredi en EL2, tout le monde doit rouler comme un fou s’il veut aller directement en Q2. Les qualifications suivent désormais le samedi matin. Non seulement vous subissez un peu de stress tout le temps, mais on vous demande constamment de vous donner à 110 %", explique-t-il à Speedweek.
Le MotoGP, proche de la limite humaine
Pour le pilote d'essai Honda, le pilote qui court en MotoGP doit gérer de nombreux facteurs, que ce soit la gestion de la moto en elle-même ou la gestion du pilotage pour rester dans les limites de la piste.
"Vous devez toujours garder votre ligne parfaite, faire attention aux « limites de piste » et activer tous les dispositifs du pilotage au bon moment. À un moment donné, la capacité humaine atteint sa limite. Des collisions se produisent alors. Nous, les pilotes, n’avons plus aucune marge de manœuvre pour la moindre erreur. Si ensuite tu commets une petite erreur et que c’est puni immédiatement… On a atteint la limite humaine dans ce sport. Il est temps de désamorcer légèrement le MotoGP", ajoute Stefan Bradl.