Le fisc espagnol a lancé une procédure contre Aleix et Pol Espargaró, alors que les deux frères sont répertoriés comme des résidents fiscaux en Espagne et non en Andorre. 

Aleix Espargaró, pilote d'usine Aprilia, et Pol Espargaró, pilote jusqu'à la fin de la saison de l'équipe Tech3 GASGAS, se retrouvent confrontés au fisc espagnol. Selon le journal espagnol El Periódico, les deux pilotes ne sont pas considérés comme des résidents fiscaux en Andorre mais en Espagne.

Aleix Espargaró jugé, Pol Espargaró dans l'attente

Un jugement a déjà été rendu par le Tribunal Administratif Économique Régional de Catalogne à l'encontre d'Aleix Espargaró. Ce dernier a pris un redressement de 586 590 euros, estimant que le pilote Aprilia a passé 204 jours en Espagne en 2014, 206 jours en 2015, 189 jours en 2016 et 219 jours en 2017. Pour être considéré comme résident fiscal en Espagne, il faut une présence sur le territoire de 183 jours, soit la moitié de l'année. Quant à Pol, son dossier est actuellement en cours d'instruction.

Pour Aleix, outre le redressement de l'impôt sur le revenu, il est également question de "la sous-évaluation du transfert du droit d'exploitation du droit à l'image et de la prestation de services de pilote de course à une entité liée". En effet, le Tribunal Administratif estime que la société aurait servi d'intermédiaire pour "sous-évaluer" le montant des services qu'elle a fournis, qui, "pour l'essentiel, étaient substantiellement identiques à ceux qu'il fournissait à la société, ce qui n'apportait aucune valeur ajoutée". La décision sera contestée devant le Tribunal Administratif Economique Central.

"Le litige actuel avec l'administration fiscale repose sur des questions fiscales de nature technique. Nous ne sommes pas d'accord avec la position adoptée par l'administration fiscale, et c'est pour cela que nous avons déjà fait appel", explique l'avocat des pilotes au journal espagnol.

"Il est évident qu'il y a des débats, plus moraux que juridiques, parce que je ne fais rien d'illégal. Les gens ne le pensent pas, mais en Andorre, ils paient aussi des impôts, et je les paie ici parce que c'est là que je vis", déclarait le pilote Aprilia dans une vidéo postée cet été.