Le Circuit Bugatti accueille le Grand Prix de France MotoGP, également le 1000e de la discipline. Cependant, la fête pourrait être gâchée par une polémique autour des contacts durant les courses. 

La Sprint de samedi, remportée par Jorge Martín, a amené son nouveau lot de mécontentements. A la fin de la course, plusieurs pilotes se sont plaints de la passivité des commissaires, pourtant décriés pour des décisions irrationnelles.

Luca Marini, quatrième de la course du samedi, n'a pas hésité à dire ce qu'il pense de la manœuvre de Brad Binder, qui a fini à la deuxième place derrière le pilote Pramac Ducati.

"Je suis vraiment en colère contre la direction de course. Hier, nous avons eu une réunion et ils nous ont expliqué que la manœuvre de Pecco sur Jack n’était pas correcte. Aujourd’hui, Brad Binder m’a poussé hors de la piste et n’a rien eu, tout comme Marc est rentré en collision avec Bagnaia. C’est très étrange, il n’y a aucune cohérence entre les décisions", explique le pilote VR46 Ducati à GPOne.

"Je ne sais pas de quoi il parle, il n’y a pas eu de contact entre nous et c’était un dépassement régulier. Il était déjà à l’extérieur, je ne l’ai pas envoyé hors de sa trajectoire. Personnellement, je ne pense qu’à faire mon travail de pilotes, ils doivent s’occuper de celui des commissaires", se défend Bred Binder.

La réunion de vendredi a-t-elle été inutile ?

Ce vendredi, au Mans, les pilotes ont rencontré les commissaires à l'occasion de la Commission de Sécurité. Les avis sont divergents quant à la réussite de cette réunion. Pour Fabio Quartararo, il est impossible pour l'ensemble des personnes de se mettre d'accord.

"Nous sommes 22-24 pilotes et il y a trois représentants des commissaires et il est difficile pour tout le monde de se mettre d’accord", explique-t-il. "Par exemple, certains pilotes ont dit que j’aurais pu éviter mon accident à Jerez. D’autres que c’était impossible. Quoi qu’il en soit, il y aura toujours quelqu’un qui ne sera pas d’accord avec vous. Nous nous plaignons tous, mais à la fin, quand quelqu’un se plaint, quelqu’un est d’accord et vice versa. Il n’y a rien de mal à cela, mais nous ne serons jamais tous d’accord sur la même chose."

Luca Marini, remonté par l'incident avec Brad Binder mais aussi celui entre Francesco Bagnaia et Marc Márquez, estime que la réunion de vendredi a été une perte de temps au vu de la Sprint disputée au Mans.

"je suis très en colère contre la décision de ce samedi, car hier nous avons discuté exactement de cela et ils ont dit que le fait que Pecco Bagnaia devait rendre la position à Jerez était correcte de leur point de vue. Pourquoi n’ont-ils pas utilisé la même pénalité aujourd’hui selon la même règle ? Brad Binder m’a poussé hors de la piste. Marc Márquez a touché Pecco Bagnaia quand il l’a dépassé. Encore une fois, ce n’est pas cohérent. C’est très étrange. J’ai fait un commentaire à la fin de la réunion, j’ai redemandé et ils m’ont confirmé que c’est comme ça que ça se passe. Nous demandons plus de continuité et ils disent : pas de problème. Et aujourd’hui, c’est pareil. Si je regarde les décisions d’aujourd’hui, alors la réunion était une perte de temps hier", explique-t-il.

Pour Marc Márquez, qui est revenu ce week-end et a terminé à la cinquième place de la course du samedi, la plupart des incidents ne sont que des faits de course, hormis son accrochage à Portimão, au Portugal.

"Nous devons arrêter de parler de ces incidents", explique-t-il. "Seule mon action devait être pénalisée, car c’était une grosse erreur. Toutes les autres, ce sont des incidents de course."

Le pilote Repsol Honda conclut en rappelant que "les contacts existaient par le passé, existent aujourd’hui et existeront demain".