Lorsque Suzuki a annoncé son départ de la grille MotoGP, plusieurs constructeurs ont été suggérés, dont Triumph, qui a décidé de ne pas sauter le pas et rester impliqué en Moto2.

Présent en Moto2 depuis 2019, avec un contrat d'exclusivité jusqu'en 2024, Triumph a été l'un des potentiels constructeurs pour remplacer Suzuki sur la grille MotoGP, comme Kawasaki ou BMW. Mais l'entreprise britannique a préféré se concentrer sur la catégorie intermédiaire.

"En termes de budget, c’est un autre monde. Et ce n’est pas seulement une question de budget pour faire de la course, il s’agit du montant des dépenses de R&D et de l’effort qui doit être fait derrière tout ça. Nous nous concentrons donc pour le moment sur le Moto2, le Supersport et le Motocross et l’Enduro", déclare Steve Sargent, chef de produit chez Triumph, à Crash.net.

Le Moto2, vitrine pour Triumph

Depuis 2011, le Moto2 utilise un motoriste unique. Honda a fourni la catégorie intermédiaire de 2011 à 2018, avant de céder sa place à Triumph. Cette confiance est une véritable vitrine pour le constructeur britannique.

"Notre attente était de démontrer ce dont Triumph est capable en tant qu’entreprise, en particulier en tant que capacité d’ingénierie et de R&D. Il s’agissait d’essayer de faire prendre conscience de ce dont nous sommes capables en termes de développement de moteurs performants et de la fiabilité de l’ingénierie qui les sous-tend. Le Moto2 est vraiment une grande opportunité et un excellent produit pour pouvoir le faire", ajoute-t-il.

Grâce à la notoriété de la discipline, ainsi que son calendrier, qui offre une présence sur de nombreux continents, la notoriété de Triumph a augmenté.

"Dans les pays où le MotoGP est très populaire – l’Europe du Sud, l’Indonésie par exemple – la notoriété de Triumph en tant que marque a considérablement augmenté depuis notre implication dans le Moto2. En fin de compte, ce que nous voulons vraiment faire, c’est vendre plus de motos. Je pense que le Moto2 nous a fait beaucoup de bien", souligne Steve Sergent.