La FIA, l'IMSA et l'ACO ont profité du rendez-vous des 12 Heures de Sebring la semaine dernière pour faire progresser les discussions à propos de la future réglementation commune entre l'IMSA et l'ACO pour le DPi / LMP1.

D'après nos confrères de Sportscar365, les représentants des trois organisations FIA, IMSA et ACO ainsi que les constructeurs actuels et potentiels se sont retrouvés la semaine dernière sur l'International Raceway of Sebring afin de continuer les discussions concernant la future réglementation commune LMP1 / DPi, tandis que la planification de cette dernière pour le FIA WEC LMP1 avance pour un lancement prévu dès la saison 2020/2021.

Scott Atherton, Président de l'IMSA, reste optimiste sur l'avenir des discussions

"Les discussions et le nombre de personnes impliquées ne cessant de se multiplier sont signe que le dialogue progresse" a déclaré Scott Atherton à Sportscar365. "Le fait que l'Automobile Club de l'Ouest ait envoyé Vincent (Beaumesnil, Directeur des sports de l'ACO), ce qui n'était pas prévu, est une bonne chose. Nous avons eu une téléconférence WebX et une présentation en ligne il y a une dizaine de jours avec nos constructeurs DPi et ceux qui ont manifesté de l'intérêt. Cette réunion qui s'est déroulée jeudi était juste un suivi de cette présentation."

"Jim France, Ed Bennett et moi-même, représentants de l'IMSA, avons rencontré Pierre (Fillon) et Gérard (Neveu) à propos du même sujet. Beaucoup moins technique, plus philosophique. J'insert tout cela dans la bonne catégorie. Le dialogue avance."

"Plus le dialogue avance, plus la vision est claire, et il viendra un moment dans le futur proche où nous tous devrons prendre une décision."

Scott Atherton a indiqué que les discussions entre les trois organisations sont "beaucoup plus complexes" qu'il y a trois ans, lorsque les premières discussions pour une plateforme commune DPi / LMP2 ont échoué, suite à un désaccord de l'ACO sur la philosophie du DPi.

Alors que les LMP2 et les DPi s'affrontent dans le WeatherTech SportsCar Championship, les DPi ne sont pas éligibles aux 24 Heures du Mans, comme prévu initialement, avec une carrosserie standard.

"Je caractériserais les discussions comme étant beaucoup plus complexes simplement à cause de la technologie impliquée et des conditions préexistantes des LMP1 et des DPi", a déclaré Atherton.

"Nous n'avions pas ça avant. Nous étions arriver à la fin de la vie du DPi, tout le monde était prêt pour un nouveau départ."

"Nous savions qu'il y aurait beaucoup de compromis de la part de tout le monde. Le défi est de définir ce qui devient acceptable et ce qui devient inacceptable."

La question de la technologie hybride, sur laquelle Scott Atherton avait déclaré ne pas être réfractaire, dans de précédentes discussions, à condition qu’elle soit réalisée de manière rentable, ce qui n’est pas le cas pour les prototypes LMP1 actuels, revient au premier plan. Ce paramètre pourrait suffire à faire échouer les discussions.

Des solutions pour réduire les coûts ont été évoquées, notamment l'adoption d'un aérodynamique "actif" plutôt que d'avoir plusieurs kits aéros à développer. Les constructeurs DPi sont actuellement limités à un seul kit aérodynamique, avec seulement quelques modifications mineures autorisées, comme les réglages de l'angle de l'aileron arrière et du plan de plongée, avec une puissance de 575 - 600 chevaux. Rien est confirmé pour le moment.

L'IMSA a récemment prolongé sont règlement DPi actuel jusqu'à la fin de la saison 2021, ce qui repousserai l'arrivée du nouveau règlement DPi pour la saison 2022. De son côté, l'Automobile Club de l'Ouest pourrait adopter son nouveau règlement LMP1 dès la saison 2020/2021, à la fin de la Super Saison FIA WEC 2018/2019.

L’Automobile Club de l’Ouest et Pierre Fillon espèrent dévoiler leurs plans pour la future réglementation 2020/2021 au cours de la grande semaine des 24 Heures du Mans 2018.