On prend les mêmes et on recommence... Selon différents médias espagnols et italiens, Ferrari aurait acheté des actions dans la nouvelle F1. 

Ferrari, actionnaire de la F1 ? C'est en tout cas ce qu'affirme les médias italiens et espagnols. Selon les dernières informations, Ferrari a reçu de Liberty Media la somme de 10,8 millions d'euros. Cette somme comprend 2,57 millions d'euros en dividendes, 145 000 actions de Liberty Media et 0,87 million d'euros en obligations échangeables. Cette transaction a été faite le 22 février. Le lendemain, le nouveau propriétaire de la F1 exerçait son option d'achat du Delta Topco. Mais cet achat d'actions semble être une continuité des actions déjà détenues par Ferrari dans Delta Topco, à savoir 0,25%.

A ce jour, la Scuderia est la seule équipe à avoir investi en F1. Ce n'est pas une surprise, Sergio Marchionne s'étant exprimé à ce sujet début février. Quant à McLaren, on ne s'est toujours pas prononcé à ce sujet et Red Bull reste indécis.

La continuité pour Ferrari

Ferrari était déjà actionnaire de la F1 sous l'ère Bernie Ecclestone. En effet, l'équipe détenait 0,25% de Delta Topco, société-mère de la F1 avant la reprise par Liberty Media. Mais ce n'est pas le seul privilège qu'a Ferrari en F1.

L'équipe italienne dispose depuis les premiers Accords Concorde d'un droit de véto. Elle en a usé en octobre 2016 lors du vote concernant la baisse du prix maximum des unités de puissance et des boites de vitesses pour les équipes clientes.

Enfin, l'équipe dispose de nombreux avantages financiers dans la redistribution des revenus. L'équipe bénéficie d'un bonus de 5% sur ses camarades mais aussi du partage de 7,5% avec Red Bull et McLaren de la somme en fonction de son nombre de victoires avant 2012.

Un rejet puis l'incertitude

Pourtant, Toto Wolff a été clair fin janvier« les écuries n’ont pas accepté l’offre, car elles n’auraient pas eu de droit de vote ». Le nouveau propriétaire de la F1 a fait savoir que les équipes pourraient acheter jusqu’à 20% des actions de la Formule One Group, pour un montant avoisinant les 800 millions d’euros. La raison de cet échec n’était autre qu’une question de pouvoir.

Ainsi, en prenant des actions dans la F1, les équipes ne disposaient pas d'un droit de vote. La volonté de Liberty Media est simple : « Lorsque ça concernera de nouvelles stratégies, règles, campagnes marketing, répartition de l’argent ou la désignation d’un nouveau Président, Liberty n’inclura pas les équipes », comme le rapportait Michael Schmidt de Auto Motor und Sport.

Seulement, courant février, on a pu voir un rétropédalage de Toto Wolff himself ! "C’est une idée qu’il ne faut pas rejeter facilementIl faut en savoir plus sur la rentabilité et notre rôle au sein du projet. Les discussions à ce sujet ne font que commencer et dureront probablement dans les prochains mois », expliquait-il. A contrario, Dietrich Mateschitz est plus cinglant à ce sujet. « la F1 a besoin d’avoir des propriétaires qui ne sont pas des constructeurs automobiles », déclare-t-il.

Si d'autres équipes veulent investir en F1, la date butoir est le 23 juin prochain. Après, il sera trop tard...