C'est en 2008 que le Grand Prix de Singapour a fait son arrivée dans le calendrier de la F1 qui introduira la première course nocturne. Une édition qui fut le 800e Grand Prix de l'histoire et qui fut marqué par le scandale que tout le monde connait.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore la façon dont Renault et Fernando Alonso se sont attribués la victoire, on vous conseille de vous plonger dans ce récit.

Un Grand Prix de Singapour 1992 ?

C’est en mai 2007 que le Singapore GP Pte Ltd, organisateur et promoteur de l’événement, le Singapore Tourism Board (organisme officiel du ministère du commerce et de l’industrie chargé de la promotion du tourisme industriel) et Bernie Ecclestone signent un contrat de cinq saisons pour accueillir la F1 dès 2008, sur un circuit urbain dessiné dans les rues de Marina Bay.

Le projet, cofinancé par le gouvernement de Singapour à hauteur de 60%, est estimé à un peu plus de 100 millions d’euros. Cependant, cette course est pour le pays un moyen d’attirer les touristes. Le gouvernement estime les recettes touristiques entre 80 et 100 millions d’euros lors d’un week-end de course ce qui couvre une grande partie des frais engagés.

En 2019, les organisateurs ont annoncé que 268 000 spectateurs étaient présents sur les 3 jours du Grand Prix, ce qui en fait la seconde plus grande fréquentation après les 300 000 curieux venus assister à la première édition.

Alors que pour la première fois en 2020 depuis son introduction nous ne verrons pas le Grand Prix de Singapour à cause de la crise du Covid-19, ce dernier aura pu apparaître bien des années plus tôt dans le calendrier de la F1.

En effet, le compte Twitter officiel du Grand Prix de Singapour nous apprend que des discussions ont eu lieu en 1990 avec des plans pour organiser une course en 1992 sur un hippodrome de 5 km près du camp militaire de Bedok. Il n'y a pas de détails concernant l'abandon du projet, mais déjà la F1 voulait accroître sa présence sur le marché asiatique après le Japon, ce qu'elle fera plus tard avec la Malaisie, la Chine, la Corée du Sud, Singapour ou encore le Vietnam (déprogrammé, lui aussi à cause du Covid-19).

Le Grand Prix de Singapour dans les années 60

C'est en 1961 qu'est inauguré le circuit de Thomson Road, ancêtre du Grand Prix actuel appelé alors Grand Prix de Malaisie, mais à Singapour qui faisait partie des États constituant la Fédération de Malaisie (avant de devenir indépendant en 1965). Ian Barwell s'impose au volant de son Aston Martin DB3S après avoir bouclé les 60 tours du circuit urbain.

En 1965, Singapour décide de se retirer de la Fédération de Malaisie et prend son indépendance totale. À partir de 1966, la course devient officiellement, Grand Prix de Singapour. La Ville-État de Singapour continue d'accueillir une course de Formule Libre, en 1961 c'était une course de Super Tourisme, puis dès 1962 au sein de la Malaisie une épreuve de Formule Libre et Moto.

Des monoplaces issus de la F1, F2, Formule Holden (Australie), mais également des monoplaces américaines et le règlement y est bien plus souple qu'en Championnat du Monde de F1 et les coûts sont bien moindres.
Lee Han Seng, pilote local, remporte la première édition du Grand Prix de la toute jeune nation indépendante sur Lotus 22 à moteur Ford. Il y aura encore sept courses disputées à Singapour, l'ultime Grand Prix est couru en 1973, l'australien Vern Schuppan gagne l'épreuve avec sa March 722 Ford.