Le Grand Prix des Etats-Unis a été l'occasion de tester divers protocoles, bien loin des standards de la F1. Usain Bolt présentant le drapeau vert, Michael Buffer présentant les pilotes dans un protocole digne d'un match de boxe, la F1 veut évoluer, mais pas que pour le spectacle. 

Si l'avant Grand Prix aux Etats-Unis a été spectaculaire par le show proposé, Liberty Media réfléchit ainsi à plusieurs améliorations pour les prochaines saisons.

La première et la plus importante proposée réside sur la suppression purement et simplement des essais du vendredi. Composés de deux séances de 1h30, ces séances permettent aux équipes de s'entraîner pour la course, en testant diverses pièces ainsi que divers réglages. Selon Ross Brawn, supprimer le vendredi pourrait permettre l'arrivée de nouvelles courses.

"Si nous n'avions pas le vendredi, nous pourrions faire plus de courses, car logistiquement, c'est mieux pour les équipes. Mais le vendredi est important pour les promoteurs et les diffuseurs'', déclarait-il ce week-end lors d'un évènement à Austin.

La grille, future chantier de la F1 ?

Si on en croit le média allemand Bild, la F1 veut également s'attaquer à un autre chantier : la grille. De formation 2x2 depuis le Grand Prix d'Allemagne 1973, Liberty Media envisage de passer sur un nouveau format de type 2x3. C'est l'inverse de ce qu'on a pu voir sur les grilles de certains Grands Prix jusqu'en 1973.

Seulement, changer la grille obligerait certains travaux pour les promoteurs afin de respecter les distances imposées par le règlement. Aujourd'hui, l'article 35.4 du règlement sportif de la F1 demande à ce que chaque emplacement 1x1 (comprenez deux emplacements sur une même ligne) soit séparé de 16 mètres.

L'objectif de ce genre de départ est d'augmenter les attaques au départ ainsi que les risques d'accident, comme cela a pu être vu à Singapour. Rien n'est certain quant à la popularité de cette mesure auprès des fans et du paddock.

Aider les promoteurs

Ross Brawn a insisté sur un fait lors de l'événement à Austin : il faut aider individuellement les promoteurs.

"L'une des choses dont je suis fier cette année, c'est le changement dans la relation avec les promoteurs, avec les responsables des circuits'', déclarait-il. "Ici [à Austin], nous avons déménagé les qualifications de deux heures pour 16 heures, et [le patron du COTA] Bobby Epstein m'a dit ce matin qu'il avait 20 000 spectateurs de plus pour les qualifications qu'il n'a jamais eu auparavant'', continuait-il.

Peut-être que le changement de mentalité de la F1 avec l'arrivée de Liberty Media ne fera pas fuir les promoteurs et les circuits. Rappelons que la Malaisie ne sera plus au calendrier de la F1 dès la saison prochaine et que Silverstone devrait voir sa dernière course de F1 en 2019.