Avant le début du week-end FIA F2 au Circuit Paul Ricard, Anthoine Hubert s’est confié à France Racing sur sa saison et son expérience en F1.
« Il faut être aux avant-postes, marquer des points sur les deux courses, profiter de la grille inversée, c’est-à-dire être dans les 8 premiers », voilà les objectifs d’Anthoine Hubert pour cette saison 2019. Et cela lui a porté chance puisqu’en finissant 8e de la première course, il est parti de la pole position lors de la course sprint, remportant ainsi sa seconde victoire en FIA F2, à domicile.
Première victoire en FIA F2
Mais avant sa victoire bleu-blanc-rouge sur le Circuit Paul Ricard à l’occasion du Grand Prix de France, retour sur sa victoire à Monaco. L’arrivée s’est jouée à 0’’059.
« J’étais super content. Mes partenaires avaient une terrasse à la sortie du premier virage. Je n’avais pas regardé de tout le week-end. Je savais qu’ils avaient mis une banderole mais je ne voulais pas me déconcentrer. Et là, je les ai salué. J’étais super heureux. Gagner ma première course en FIA F2 et gagner à Monaco, c’étaient deux moments géniaux à célébrer », nous explique Anthoine Hubert.
Cette victoire est une confirmation pour lui-même et l’équipe Arden, qui a connu une saison 2018 compliquée.
« Je suis plutôt satisfait de notre début de saison dans l’ensemble », souligne-t-il. « Une note sympa pour ajouter un petit quelque chose à ce bon début de saison et féliciter, motiver l’ensemble de l’équipe. Tous les efforts que l’on fait depuis le début de l’année, qui ne sont pas récompensés par des podiums mais par des points, là une victoire à Monaco, forcément, ça fait plaisir à tout le monde et ça donne un petit coup de boost ».
Cette saison, l’équipe britannique s’est associée avec HWA, qui dispose d’une équipe en FIA F3 et en Formule E, et qui a un lien avec Mercedes.
« L’équipe, entre Monaco et ici, était pour la première fois, les voitures et tout, chez HWA. Ça se met en place. Ils ont aussi leur équipe de F3 sur laquelle ils doivent se mettre à 100% parce qu’ils partent d’une feuille blanche. Alors qu’avec nous, ils peuvent, et c’est une bonne chose, se reposer sur ce qui existe déjà de l’équipe Arden. On a gardé les meilleurs éléments de l’équipe pour ajouter l’implication de HWA », indique Anthoine Hubert.
Un essai en F1 pour Anthoine Hubert
Après avoir été pilote affilié chez Renault, le champion GP3 a rejoint la Renault Sport Academy. L’un des principaux changements n’est autre que le « soutien financier ». En étant dans le giron de l’équipe d’Enstone, il peut avoir accès à un essai en F1. En Autriche, sur le Red Bull Ring, il a fait ses premiers tours de roues à bord de la Renault F1.
« Une première fois dans une F1, c’est un rêve même si ça ne reste qu’une séance privée mais à partir du moment où tu sais que ce n’est pas une journée que tu as acheté, qu’en quelque sorte je la mérite, c’est déjà super de pouvoir participer à cette journée. La voiture c’est juste fou. L’appui aéro, les freinages, tout est génial. Je me suis vraiment régalé. J’espère avoir encore cette opportunité plus tard dans l’année », explique-t-il. « Les gens ne comprenaient pas trop quand je leur disais que j’étais stressé avant cette journée, comme je le suis là avant un week-end de course. Je le prenais plus au sérieux que juste « je vais m’éclater ». Au final, je me suis détendu dans la voiture, j’ai réussi à prendre du plaisir mais avant oui. Surtout que c’était ma première expérience en F1, il y a des procédures à respecter. On sait qu’on est regardé. Ce n’est pas que pour aller s’amuser, c’est aussi pour nous évaluer un peu. Donc j’étais un peu stress. Et je fonctionne comme ça aussi, c’est nécessaire de stresser sinon la performance n’est pas bonne ».
La Super Licence, un objectif sans pression
En remportant le titre en GP3, Anthoine Hubert a gagné 25 points. Mais la Super Licence n’est pas une pression pour le pilote français.
« Je sais aussi à quelle position je dois finir si je veux avoir des points nécessaires à la Super Licence », indique-t-il. « Il faudrait que je sois dans les 8 pour avoir les points nécessaires. Si je ne les ai pas cette année, on verra ce que je fais l’année prochaine. Je ne me mets pas de pression avec ça. Je sais que si je ne fais pas les résultats qu’il faut pour l’avoir, ça veut dire que je n’aurai pas ma place en F1. Je n’ai pas de partenaires capables de me donner 10 millions pour être en F1. Donc il faut que je prouve par mes résultats que j’ai une place en F1, ça veut dire terminer aux avant-postes, ce qui me donne les points pour la Super Licence ».