Ralph Boschung est l'un des pilotes Trident en FIA F2. Avant que ne débute le week-end, il s'est confié à France Racing.

Revenons sur ton début de saison, comment ça se passe ?
Bien. Pas mal on va dire. Malheureusement, j’ai eu un peu des soucis avec les sponsors.

Oui ta participation à Monaco était compromise.
Oui, exactement. Et là maintenant, j’ai eu la confirmation hier que je roulais ce week-end. Ce n’est pas la meilleure des préparations. Pour l’instant, c’est comme ça. Je suis content de la manière dont l’équipe travaille. On a encore une grande marge de progression en terme de préparation et performance pure. Je sens que l’équipe est vraiment derrière, ils veulent améliorer ces zones. On va vraiment progresser. Normalement, en Autriche, on devrait être pas mal. On est en train de développer des choses sur la voiture, on verra ce que ça donne.

Est-ce que c’est compliqué de vivre meeting par meeting ? Du coup ta préparation n’est pas optimale.
Oui. Déjà, je n’ai pas fait de simulateur depuis Barcelone, je n’ai fait ni simulateur, ni préparation pour les Grands Prix car je suis sans arrêt avec mes sponsors en Suisse pour des réunions. Donc oui c’est stressant, mais j’essaie de faire le mieux que je peux dans la situation que je suis et j’espère que cette situation finira bientôt.

Faire mieux que l'an passé au Castellet

Qu’espères-tu au Castellet ?
Honnêtement, pas grand-chose. L’année dernière, je n’ai pas beaucoup roulé.

On se souvient de ton fameux coup de gueule en Autriche
Ça avait commencé au Paul Ricard. En qualifications, le moteur avait lâché, en première course, le moteur a lâché, en seconde course, j’ai calé. Et en Autriche, le même scénario. J’espère que cette année ne sera pas la répétition de l’année passée. Mais au-delà de ça, le circuit Paul Ricard ne me convient pas trop.

Qu’est-ce qui te déplaît sur ce circuit ?
Il y a tellement d’option de lignes, il n’y a pas assez de sensation de danger. Tu peux sortir, freiner un peu tard, il n’y a rien qui se passe. Je n’aime pas trop ce circuit.

Tu as Giuliano Alesi en coéquipier, membre de la Ferrari Driver Academy, est-ce que l’entente se passe bien, vous travaillez bien ensemble ?
Oui, très bien, même après Baku. Il n’y a pas eu de gros problèmes. Après, il est beaucoup avec Ferrari donc je n’ai pas accès à tout ce qu’il fait avec eux, ce qui est normal car je ne fais pas partie de l’academy. Je m’entends très bien avec lui.

Il y a des échanges de datas entre vous deux ?
Oui bien sûr. Il y a des choses par contre, où je n’ai pas accès mais pour l’instant. On s’aide entre nous, et on essaie d’avoir le feed-back le plus précis possible pour l’équipe, pour progresser.

Sur le reste de la saison, qu’espères-tu comme résultat ?
J’ai été assez proche de faire quelque chose de bien l’année passée, je pense qu’il y a le potentiel pour. Après, si on fait un bon résultat, si on met tout ensemble, il faut un peu de chance aussi, je pense qu’on va pouvoir faire quelques bons résultats. Je ne pense pas qu’on puisse être constamment à l’avant. On n’a jamais été à l’avant. Mais si on se bat entre la 7/9e position, ce n’est pas mauvais, avec les équipes comme DAMS, Carlin… C’est du lourd. Donc on essaie quand même de rester dans ce pack. Si on peut les battre, ça sera encore mieux.

La FIA F2 en ligne de mire en 2020

Comment s’est passé ton contact avec Trident ? Tu avais fait les essais à Abu Dhabi avec Arden et quand on s’est parlé, tu devais signer un contrat même s’il n’y avait rien d’officiel.
J’avais un contrat signé en novembre avec une équipe de FIA F2 pour la saison 2019. Tout se passait bien, je suis allé chez l’équipe, on se préparait pour la saison et il y a eu un couac et le contrat s’est rompu. C’était mon but d’être avec eux. Il y avait un beau projet pour l’avenir. Je n’avais plus de volant et Trident m’a contacté.

Tu m’avais parlé du GT aussi ?
Il y avait un lien aussi via ce contrat. Mais ça n’était pas le but, c’était une option si rien ne marchait en FIA F2. Mine de rien, je bosse déjà pour 2020 pour avoir un budget conséquent pour rouler en FIA F2, je sens que j’ai encore beaucoup de choses à montrer et si j’ai le package idéal, ça peut être pas mal.

Justement 2020 donc, focus FIA F2.
C’est le but, je ne lâche pas. Tant que je montre pas ce que je veux montrer, je ne lâche rien. Je veux bien finir cette saison. Depuis le GP3, je n’ai jamais fait la saison entière. Le but, c’est de finir cette saison et de faire une belle saison l’année prochaine.

Ralph Boschung a connu un week-end noir ! Casse en qualifications, accrochage avec Nikita Mazepin lors de la première course, il finit la seconde course à la 15e place.