Alors que la dernière course de la Formula V8 3.5 a eu lieu dimanche dernier à Bahreïn, revenons sur l'histoire de cette série qui ne se courra pas en 2018.

C'est en 1998 que l'Open Nissan fait son apparition. Issue de la Formule Renault espagnole, le premier championnat se court principalement en Espagne, malgré une manche à Donington, en Angleterre. Le châssis est construit par Coloni et Nissan motorise la série. 22 concurrents se disputent le titre. Les premiers champions sont Marc Gené et Campos.

En 1999, le championnat court une manche en Italie, à Monza, en plus des circuits espagnols et de Donington. Encore une fois, Campos remporte le titre avec un autre pilote espagnol : Fernando Alonso.

En 2000, nouvelle manche en dehors de l'Espagne : Magny-Cours en France. Campos continue à être le champion en titre, propulsant un autre de ses pilotes en première place : Antonio García.

2001 marque un tournant pour le championnat. Si Donington disparaît du calendrier, Estoril, situé au Portugal, prend sa place au calendrier. Exit les champions espagnols, le pilote français Franck Montagny devient le premier champion non espagnol du championnat. Epsilon, équipe française, succède à Campos au championnat équipes.

Pendant ces premières années, le championnat est soutenu par Fortuna pour sa première saison. Puis vient Movistar et enfin Telefónica.

La World Series naît

Si Coloni a laissé sa place à Dallara, Nissan continue à motoriser la série. Le championnat passe à l'international. Si Monza et Magny-Cours restent au calendrier, aux côtés des circuits espagnols, la discipline part au Brésil pour deux manches : une à Curitiba et une à Interlagos. 30 pilotes courent durant cette saison qui voit Ricardo Zonta et Racing Engineering remporter le titre.

En 2003, le circuit ne quitte pas le sol européen. Les circuits varient avec l'arrivée de Zolder, du Lausitzring et de Spielberg, en plus de Monza, Magny-Cours et des pistes espagnoles. Franck Montagny remporte ainsi un nouveau titre. Gabord Competición est la troisième équipe espagnole championne.

2004 marque la dernière saison avec le moteur Nissan. Monza et Spielberg quittent le calendrier, Estoril fait son retour. Heikki Kovalainen remporte le titre et Pons Racing devient la quatrième équipe espagnole à remporter un titre.

De Nissan à Renault

En 2005, le championnat prend un grand virage. Renault arrive et apporte son soutien. Le calendrier connaît aussi une refonte avec moins de circuits espagnols. La Formule Renault 3.5 reste à Zolder et Estoril ; revient à Donington et à Monza ; prend ses quartiers au Mans, à Oschersleben et à Monaco. Valencia et Bilbao sont les seuls circuits espagnols visités cette saison-là. Robert Kubica est sacré champion avec Epsilon Euskadi.

Le championnat mue et devient une référence dans les formules de promotion. La série va visiter jusqu'en 2015 de nombreux circuits comme celui d'Istanbul, de Misano, de Spa-Francorchamps, du Nürburgring, du Hungaroring, de Silverstone, de Brno, de Hockenheim, du Castellet et de Moscou.

Plusieurs champions vont se succéder : Alx Danielsson, Alvaro Parente, Giedo van der Garde, Bertrand Baguette, Mikhail Aleshin, Robert Wickens, Robin Frijns, Kevin Magnussen, Carlos Sainz Jr ou encore Oliver Rowland.

Renault part...

En 2015, Renault annonce son retrait de la World Series. Mais la série ne se laisse pas abattre et continue. En 2016, la Formula V8 3.5 accueille 13 pilotes à temps plein, dont trois pilotes français : Tom Dillmann, Matthieu Vaxiviere et Aurélien Panis. Ce premier remporte le titre.

2017 est une année difficile pour le championnat qui compte en moyenne dix voitures en piste lors des meetings. L'organisateur, RPM-MKTG, a décidé de ne pas courir la saison 2018. Pietro Fittipaldi clôt (pour le moment) le chapitre de ce championnat qui a vu naître de nombreux talents...