La première manche de la Super Saison FIA WEC 2018/2019 a eu lieu ce samedi en Belgique. C'est au lendemain de cette course que le Président de la Fédération Internationale de l'Automobile, Jean Todt, a exprimé son souhait de changement à partir de 2020.

Comme déjà évoqué dans de précédents articles, le sujet de réduction des coûts dans la catégorie reine du FIA WEC revient au lendemain de la première manche de la Super Saison. Jean Todt s'est exprimé au près de Racefans et souhaite que les budgets soient encore réduits à partir de 2020 pour attirer de nouveaux constructeurs à s'impliquer en endurance.

"Nous voulons clairement trouver des moyens de réduire drastiquement les coûts"

L’objectif du Président de la FIA est clair : une réduction drastique des coûts pour attirer cinq à sept nouveaux constructeurs dans le Championnat du Monde d'Endurance.

"Je n'entrerai pas dans les détails pour y parvenir, mais nous voulons clairement trouver des moyens de réduire drastiquement les coûts et de les rendre plus attractifs pour les fabricants et pour les concurrents privés", a déclaré Jean Todt. "Dans la catégorie reine du championnat, il n'est pas fou de penser que si nous faisons du bon travail et compte tenu de ce qui doit être pris en compte, je pourrais prévoir sans être trop optimistes de cinq à sept constructeurs".

"Pour le moment, le LMP1 est la catégorie reine. Dans le futur, nous aurons toujours une catégorie reine, mais il n'est pas tenu pour acquis que le nom restera le même."

Après le départ de la catégorie LMP1 du FIA WEC du géant allemand Audi en 2016, puis de Porsche en 2017, le constructeur japonais Toyota se retrouve seul constructeur LMP1 hybride engagé à l'occasion de cette nouvelle Super Saison 2018/2019. Au vu de la situation urgente qui se profilait à la fin de la saison passée, les instances du WEC dirigées par Gérard Neveu ont réagi pour attirer de nouvelles équipes clientes. Todt s'est dit satisfait de ces mesures prises pour stabiliser le Championnat du Monde d'Endurance.

Une situation urgente

"Nous étions dans une situation d'urgence", a-t-il expliqué. "Donc, étant dans une telle impasse, nous avons dû trouver des solutions innovantes."

"Je pense que c'est une bonne chose d'avoir une catégorie reine qui sera clairement différente de ce qu'elle est actuellement et d'avoir une catégorie intermédiaire que l'on appelle aujourd'hui LMP2, qui aura beaucoup d'équipes qui sont en compétition à un prix abordable. Et également beaucoup de voitures GT en compétition."

"Je préférerais avoir moins d'écart. Ce qui est parfois un peu effrayant, vous allez au Mans et vous voyez qu'après le premier tour vous avez un groupe de voitures qui arrive, les LMP1, puis quelques secondes derrière vous avez un autre groupe de voitures, et ensuite vous devez attendre et vous avez le troisième groupe. Je peux comprendre que vous ayez cette pyramide dans les courses d'endurance mais je voudrais un écart en terme de performances plus étroit entre les différentes catégories."

Plateforme LMP1 commune entre FIA WEC et IMSA, réduction drastique des coûts pour attirer de nouveaux constructeurs, accessibilité plus aisée à la catégorie reine par les équipes privées, arrivée de supercars, ... Nous en saurons plus lors de la grande semaine des 24 Heures du Mans 2018, où l’Automobile Club de l’Ouest espère dévoiler ses plans pour la future réglementation 2020/2021.

Crédits photo : Jean Michel Le Meur / DPPI