Après les 6 Heures de Monza disputées le 10 juillet pour la première sortie officielle en FIA WEC de la nouvelle Peugeot 9X8, cap à l'Est pour le retour de l'épreuve de Fuji où l'équipe française fera le déplacement pour continuer l'apprentissage de la voiture.

Le nouveau chapitre de Peugeot Sport a débuté en Italie en FIA WEC en y alignant sa spectaculaire 9X8 qui essuie les plâtres pour ses premiers engagements. Outre la vitesse pure et sans avoir d'objectifs précis sur les résultats, c'est bien le programme de développement qui est au cœur des occupations des ingénieurs de chez Peugeot Sport.

La Peugeot 9X8 va chercher du kilométrage à Fuji

"Cette première course était nécessaire", explique Olivier Jansonnie, directeur technique de Peugeot Sport. "Nous avions atteint les limites de progression en essais privés, il fallait se confronter à la réalité d’un format de week-end sportif ainsi qu’à la concurrence afin de poursuivre notre préparation et nos développements."

Rassurés par le potentiel d’une voiture qui avait obtenu des instances son homologation (ce qui signifie les modifications sont désormais strictement limitées et règlementées), les deux équipages ont pu se confronter au trafic de la course et se mesurer aux autres Hypercar du championnat, une confrontation qui a confirmé que même si les essais sont indispensables rien ne remplace la course.

"Nous avons stocké de nombreuses informations sur la voiture, sur l’équipe. Nous avons aussi rencontré des problèmes, auxquels nous n’avions jamais été confrontés en essais, certains que nous avons pu résoudre sur place, d’autres sur lesquels nous travaillons depuis Monza. C’est un process positif et classique en sport automobile."

"A ce stade, il faut reconnaître que nous sommes plus concentrés sur la résolution de problèmes de fiabilité, et de performance, que sur le fait de peaufiner des stratégies de course. C’est l’ordre normal d’un nouvel engagement dans une discipline face à des concurrents dont certains ont plus de dix ans d’expérience. Nous sommes tous des compétiteurs, nous disposons d’une voiture et d’une équipe qui ont une marge de progression importante et nous n’avons pas rencontré de problèmes que nous ne savons pas résoudre. C’est positif" poursuit-il.

Jean-Eric Vergne (#93, coéquipier de Paul di Resta et Mikkel Jensen)

Notre expérience à Monza, certes pas agréable, est normale à ce stade du projet, en sport automobile. Nous avons rencontré des problèmes en course, qui ont immobilisé la #93 au stand le dimanche, mais sur le run que je fais en essais libres, j’étais derrière la Toyota. Notre voiture, non conventionnelle, est bien née. Je n’avais aucun doute à ce sujet. La première course était une première échéance importante, Fuji nous fixera d’autres objectifs. C’est le sport automobile, l’adrénaline.

Gustavo Menezes (#94, coéquipier de Loïc Duval et James Rossiter)

La première course à Monza nous a donné confiance : notre voiture a du potentiel. Il reste des progrès à faire, c’est certain, mais nous sommes motivés pour cela. A Monza, j’ai appris beaucoup de choses en tant que pilote. J’ai vu comment la Peugeot 9X8 se comportait dans le trafic et face à d’autres hypercars. C’était une nouvelle étape après le travail effectué en essais privés. A Fuji, notre stratégie sera identique : se concentrer sur notre voiture, notre équipe, notre travail à tous, et à partir de là on regardera le résultat….