Dans une course d’endurance, il y a plusieurs catégories de voitures. La différence entre les catégories se voit majoritairement par la vitesse : les prototypes seront naturellement plus rapides que les GT. Cette différence fait le charme des courses d’endurance.

En effet, qui dit plusieurs catégories dit plusieurs classements, et donc plusieurs batailles et enjeux sur la course. De plus, la différence de vitesse conduit à une gestion du trafic qui n’est pas négligeable pour les pilotes des catégories supérieures. Avant la reprise de la saison 2017, France Racing vous fait un point sur ces catégories.

Les prototypes, stars des tracés d’endurance

Les prototypes sont des voitures non homologuées et non commercialisées pour la route. Elles sont exclusivement créées pour les courses automobiles et sont confrontées à un règlement général strict de l’Automobile Club de l’Ouest. Si le règlement technique n’est pas respecté sur une voiture, cette dernière sera disqualifiée d’une course. Au sein de cette grande catégorie, on peut distinguer deux types de prototypes en endurance.

Premièrement, on trouve les LMP1. Il y a deux classes de LMP1 : les hybrides et les privés. Les voitures hybrides sont celles équipées avec le système de récupération d’énergie. Elles sont par conséquent les voitures les plus rapides du plateau. Ces bolides sont réservés aux constructeurs car le coût du développement du nouveau système est cher. Cependant, il n’est pas exclu que des écuries privées y viennent y mettre le nez. Certains constructeurs hésitent même à venir en endurance à cause de ce coût important, par exemple Peugeot.

Les écuries privées s’immiscent alors dans les LMP1 sans système de récupération d’énergie. Il est bien d’être dans la cour des grands mais la chance de victoire pour ces écuries est faible. La différence de professionnalisme et surtout de vitesse est visible à l’oeil nu. De plus, l’investissement peut paraître inutile, aucun classement officiel n’est prévu pour cette classe. Selon moi, les écuries privées auraient plus intérêt à venir dans la deuxième classe de prototype.

© Quentin Sallé

© Quentin Sallé

Deuxièmement, les LMP2. Cette catégorie de prototypes regroupe des automobiles ayant une silhouette similaire au gros calibre mais elles sont bien moins rapides. Elles sont en majorité réservées aux écuries privées même si des constructeurs s’y invitent, comme Alpine.

Les GT, une course dans la course

Les voitures GT sont des automobiles homologuées pour la route. Pour courir, la voiture doit, comme les prototypes, obéir à un règlement technique. Ce dernier donne moins d’obligation aux écuries. Le point important est que la voiture doit être commercialisée et homologuée pour la route. Si cette condition n’est pas respectée, la voiture ne peut, en principe, pas participer au Championnat du Monde. Une exception a été faite la saison précédente avec l’écurie Ford : même si la dernière GT n’est toujours pas commercialisé, la voiture a tout de même pu courir. La marque a fait, premièrement, une demande auprès de la FIA et de l’ACO. Deuxièmement, auprès de tous les participants au WEC. Tout le monde ayant accepté, les Ford ont pu concourir avec succès.

© Quentin Sallé

© Quentin Sallé

Comme les prototypes, les GT sont divisés en deux classes : les PRO et AM. Cette différence ne se fait pas au niveau de la puissance, mais au niveau du professionnalisme des pilotes. Les voitures sont les mêmes, mais sur les GT PRO, nous pouvons trouver des pilotes professionnels. Aussi, sur les GT AM, nous trouvons des rookies, des pilotes amateurs. De plus, à la différence des GT AM, les voitures GT PRO sont souvent engagées par des constructeurs officiels.