Lewis Hamilton a remporté une victoire controversée suite à la pénalité de Sebastian Vettel. Charles Leclerc complète le podium.

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Quand le format des week-ends de course de 2021 fait débat

Liberty Media va proposer dans les prochains jours les premières informations autour de 2021. Le budget plafonné a fuité récemment. Mais, en conférence de presse, c'est le format du week-end de Grand Prix qui a été discuté. Selon les premières informations, la journée du jeudi, réservée aux médias, disparaîtra. Les médias disposeront de leur moment le vendredi matin. Les essais libres auront lieu le vendredi de 13h00 à 14h30 et de 17h00 à 18h30. C'est à cette heure-là que débutera la règle du parc fermé.

Ce changement de format pourrait élargir le calendrier de la F1. Les rumeurs annoncent 25 courses dans les prochaines années, ce qui sera une situation difficile à gérer par le personnel. Ceci a été discuté par les responsables d'équipe en conférence de presse.

"Je ne me soucie pas des familles… Nous avons 52 semaines, nous pouvons avoir 26 courses. Où est le problème ? Si nous obtenons de l’argent pour toutes les courses… c’est ce qui importe'', lance Franz Tost.

"Je me soucie des familles ! Parce qu’alors, les gens sont heureux au travail. Si nous réorganisions le week-end, alors peut-être que nous pourrions trouver quelques pistes en plus pour le calendrier. Nous ne pouvons retirer un jour de roulage, pour les promoteurs des circuits'', ajoute Günther Steiner.

"La saturation, c’est quelque chose qu’il faut prendre en compte. La F1, c’est une formule basée sur l’exclusivité, et ajouter plus de courses, ce n’est pas renforcer ce côté exclusif. D’un autre côté, nous demandons tous à Liberty Media d’accroître les revenus, et faire plus de courses, c’est bien sûr le levier le plus important à cet égard. Pour le moment, le personnel qui se rend sur chaque circuit, toute l’équipe de course, travaille à fond. Vous ne pouvez pas faire beaucoup plus que 21 courses, selon moi. Il faut travailler avec une deuxième équipe. Nous avons commencé à faire un peu de rotation, mais vous ne pouvez pas changer à chaque fois les membres les plus importants de l’équipe'', souligne Toto Wolff.

Et le financier dans tout ça ?

La redistribution des revenus se devait être plus égalitaire. Mais elle restera quasi identique à celle d'aujourd'hui.

Les derniers Accords Concorde donnent aux équipes environ 63% des bénéfices sous-jacents de la F1 (ce qui comprend les frais d’hébergement des circuits, les droits TV et l’hospitalité). Ce bénéfice est la somme après déduction des frais mais avant impôts, dépréciation et amortissement. 47,5% de cette somme sont répartis en 2 colonnes distinctes.

Dans la première, les 10 équipes touchent une part égale. La seule condition pour obtenir cette part est d’avoir fini dans le top 10 lors de deux des trois dernières saisons. Dans la seconde colonne, la répartition se fait en fonction du classement final. Environ 11% servent à payer ce qu’on appelle une « prime premium ». Cette prime a été approuvée par les cinq équipes début 2012, avant l’expiration des Accords Concorde, afin de s’assurer de leur présence jusqu’en 2020, de par leur antériorité dans le championnat et aussi leur représentativité. Cette prime est répartie en deux postes : un poste contenant 7,5% que se partagent Red Bull, Ferrari et McLaren en fonction du nombre de victoires avant 2012 (le premier touchant 37%, le second 33% et le dernier 30%) puis le restant est réparti de manière égale entre Williams et Mercedes. Reste les 5% dont Ferrari a le droit pour son statut d'équipe historique de la F1.

Dans les nouveaux accords, Liberty Media donnera 50% de la somme de manière équitable, le montant étant divisé par 10. Une partie de la somme sera versée en fonction du classement, le premier touchant 18% de celle-ci et la dernière équipe seulement 2%. Enfin, un bonus sera attribué en fonction des résultats au classement sur les dix dernières saisons. Selon les premières informations, Ferrari devrait conserver son bonus historique comme son droit de veto.

La F1 doit-elle s'inspirer de la MotoGP ?

C'est l'avis de Carlos Sainz Jr. La MotoGP a lancé en 2016 un système de concessions pour les nouveaux constructeurs arrivant dans la catégorie reine après 2013. Ces derniers avaient le droit à 9 moteurs évolutif par saison contre 7 au développement gelé, de disposer de 6 wildcards contre 3, de tester sur n'importe quelle piste, en respectant le quota de pneus, contre 5 jours d'essais pour les autres. Mais ce droit peut rapidement disparaître. Dès qu'un constructeur gagne 6 points (3 points pour la victoire, 2 points pour une deuxième place et 1 point pour la troisième place, sur une piste sèche), il perd ses avantages.

Difficile de comprendre comment cela pourrait être appliqué en F1, même si l'idée serait d'attribuer les points aux équipes. Les équipes Mercedes et Ferrari seraient alors impactées, ce qui offrirait plus de possibilités aux autres équipes.

Williams, le bon choix pour Nicholas Latifi

Nicholas Latifi court après le titre FIA F2, où il occupe la tête du championnat avec un point d'avance sur Nyck de Vries. S'il parvenait à avoir la Super Licence, l'équipe Williams, avec laquelle il a roulé en essais libres 1, serait un bon choix pour commencer.

"Williams représente un bon choix pour Nicholas. C’est une équipe familiale qui possède une bonne feuille de route dans le développement de jeunes pilotes, notamment Jacques Villeneuve et Valtteri Bottas. Nicholas doit se concentrer sur la F2. C’est très important qu’il obtienne de bons résultats et demeure dans la bataille pour le titre'', déclare Michael Latifi, le père du pilote canadien et actionnaire de l'équipe McLaren.

Une chose est certaine, "mon implication chez McLaren n’a jamais été reliée à la perspective d’offrir un poste à mon fils'', assure l'homme d'affaires.