Le week-end passé avait lieu la manche inaugurale de la Formula Regional European. Seulement dix voitures étaient en piste...

Dans la redéfinition de sa hiérarchie, la FIA a mis en place une nouvelle pyramide allant de la F4 à la F1. Aujourd'hui, un pilote dispose d'un palier entre un championnat de F4 et la FIA F3, qui a pris la succession du GP3. Cette étape se veut "régionale". Il existe officiellement trois championnats régionaux certifié par la FIA : la F3 Asian en Asie, la F3 Americas qui se déroule principalement aux Etats-Unis et la Formula Regional European qui se court en Europe. Ce dernier est géré par l'Automobile Club Italien (ACI) en collaboration avec WSK.

Des championnats en pleine construction

Seulement, le championnat européen de F3 régionale a été pauvre. Seuls dix pilotes se sont battus pour le premier meeting qui s'est couru sur le Circuit Paul Ricard. Le Mas de Clos Racing a été obligé de déclarer forfait suite à la blessure de son pilote Alexandre Bardinon. La F3 américaine a connu le même problème lors de sa saison inaugurale, avec seulement quatre pilotes au minimum sur la grille. La F3 Asian a connu une grille un peu plus fournie, notamment avec les nombreux changements de pilotes au cours de sa saison. Aujourd'hui, le championnat asiatique compte 17 pilotes sur la grille, le championnat américain 13 pilotes au départ.

Mais cela reste faible par rapport aux plateaux qu'on a pu avoir ses dernières années en FIA F3 Europe, alors géré par la société qui gère le DTM, ou encore en Formule Renault Eurocup. Cette saison, le championnat géré par Renault compte 22 pilotes sur sa grille. Il reste le seul réel survivant de la nouvelle pyramide décidée par la FIA, là où la Formula European Masters (successeur de la FIA F3 Europe) et la Formula V8 3.5 (anciennement World Series by Renault) ont péri.

La version régionale, une bonne idée ?

Mettre une étape entre la F4 et la FIA F3, maintenant rattaché au Circus de la F1, s'avère une chose utile pour un pilote. Outre le fait d'apporter des points pour la Super Licence, elle permet un apprentissage des voitures.

Mais cette redéfinition de la pyramide menant à la F1 ne sera pas sans difficulté, la FIA ayant choisi de s'appuyer sur un championnat nouvellement créé plutôt que de s'appuyer sur des valeurs sûres comme la FIA F3 Europe ou encore l'Eurocup. Cette dernière a réussi à conserver un statut particulier auprès de la FIA, offrant le même nombre de points sur la Super Licence que la F3 Asian ou la F3 Americas. De ce fait, la Formula Regional European, lancée par l'ACI et WSK au Castellet, n'a pas connu le succès escompté, malgré le forte présence de Prema.

Quid de l'avenir ?

Bien que la partie européenne soit pour le moment pauvre en pilotes ainsi qu'en équipes, elle suit le parcours dessiné dans un premier temps par la F3 Americas. Le premier championnat a été couru avec seulement 4 pilotes sur la grille, souffrant de la concurrence avec le Road to Indy (USF 2000 ou encore Pro Mazda). Aujourd'hui, ce sont 13 pilotes qui sont au départ. La construction du nouveau championnat européen prendra du temps, là où la série asiatique a connu un franc succès dès sa première saison.