Julien Falchero, pilote de l'équipe Campos en GP3, a accepté de répondre à nos questions sur sa nouvelle aventure. 

Comment se sont passés les différents essais d’avant-saison ?
A Estoril, ça ne s’est pas très bien passé. Je découvrais une nouvelle voiture. Je n’étais pas trop en rythme sur les deux jours. Nous n’avons pas eu trop de chance non plus. Lorsqu’on sortait, il pleuvait. On n’a jamais été dans le bon tempo en piste. Globalement, ça a été assez compliqué.

A Barcelone, il y a eu du mieux. On se rapproche des autres concurrents. C’était intéressant. Je connaissais déjà la piste de Barcelone pour y avoir couru. On était un peu plus performant. J’ai pris de l’expérience.

A Valencia, un circuit que je ne connaissais pas, la performance était présente. On se rapproche et commence à être dans le milieu du peloton. Il y a de la progression.

Il faut que je m’adapte à la GP3, qui est différente de la 2.0. Le pneu Pirelli est très compliqué à comprendre aussi. Sur un train de pneus neufs, on a un à deux tours maximum. Faut être tout de suite dans le coup et j’ai très peu d’expérience par rapport aux autres pilotes de la catégorie. C’est pour cela que c’était un peu plus compliqué pour moi au début. Mais je suis confiant pour Barcelone.

Tu parles des différences entre une 2.0 et une GP3. Outre les pneus Pirelli, est-ce qu’il y a beaucoup de différences au niveau de la voiture (aérodynamique, réglages…) ?
Clairement ! C’est une voiture de 450 chevaux environ. C’est le double d’une 2.0. Ça se pilote différemment. On ne peut pas appuyer que la pédale d’accélérateur comme ça ! Il y a plus d’aéro sur la voiture aussi. Enfin, la voiture va clairement plus vite qu’une 2.0. Il y a plus de puissance. Quand on n’a pas beaucoup d’expérience, c’est impressionnant. C’est un gros step entre la 2.0 et le GP3.

Et le DRS ?
Le DRS, c’est vraiment impressionnant ! On dirait que la voiture se soulève un peu. On sent qu’il y a plus de puissance. C’est vraiment sympa comme sensation. Après, il faudra voir en course comment on va gérer ça. On ne peut pas l’utiliser comme on veut. Il faut être dans la seconde et dans la zone. Mais, nous, en GP3, on ne peut l’utiliser que 6 fois en course 1 et 4 fois en course 2. Cela va vraiment se jouer à la stratégie en course. Avec l’installation du DRS, on n’a plus d’appui par rapport à la voiture de l’an passé. L’aileron arrière est beaucoup plus gros, avec plus de surface. De ce fait, c’est beaucoup plus compliqué de suivre une voiture avec l’aéro qu’on a en plus. On a une grande dégradation des pneus en suivant une voiture.

Au dimanche 7 mai, tu es le seul pilote Campos confirmé. Tu as officiellement été confirmé le 13 janvier dernier. Quand ont eu lieu les premiers contacts ?
Beaucoup de pilotes étaient intéressés pour faire les essais d’après-saison à Abu Dhabi. On n’a que 3 jours pour se préparer pour la saison d’après. Mon ancien coach connaissait Philippe Gautheron, directeur technique de Campos. On a pris contact. On a décidé de faire les essais à Abu Dhabi ensemble. Si les essais sont en décembre, on commence à prendre les contacts en août-septembre.

Entre septembre et octobre, j’ai commencé à discuter avec d’autres écuries pour faire les essais GP3. Je ne savais pas encore à ce moment-là si je voulais faire une nouvelle saison de 2.0 ou aller en GP3.