Difficile de comprendre vers où la F1 va. Les discours sont différents. Entre Chase Carey qui veut que la F1 soit attractive pour les nouvelles équipes et ceux des équipes qui pointent du doigt les volontés des propriétaires de la F1, le contraste rend les choses difficiles.

Haas est la dernière équipe à rejoindre la F1. L'équipe américaine s'est basée sur un modèle économique inédit, profitant des avantages du règlement. Ainsi, en association avec Ferrari et Dallara, l'équipe a réussi à réduire les coûts de participation en F1, en ne dépensant que 100 millions de livres sur la saison.

Mais le chemin sera long pour la F1 pour devenir attractive. C'est en tout cas sur ce constat et cette volonté que travaille Liberty Media. Le propriétaire de la F1 veut attirer les équipes en F1 et revivre, si cela est possible, cette époque où la grille comptait 26 voitures.

"Les aspects économiques du sport sont devenus très difficiles pour de nombreuses équipes. Nous voulons que ce soit un endroit où les nouvelles équipes veulent venir. Nous voulons que ce soit un endroit où tout le monde est excité d'en faire partie, pas seulement les fans, les équipes aussi'', déclare Chase Carey.

Réduire les coûts mais en faisant attention

Pour attirer de nouvelles équipes, Liberty Media envisage de faire d'introduire un budget plafonné. Les premières informations indiquaient un budget de 150 millions de dollars.

La saison 2020 serait une année test pour le propriétaire de la F1. Cette saison-là servira à vérifier si les budgets peuvent être contrôlés. A partir de là, de 2021 à 2023, les budgets réduiront par étape pour atteindre 150 millions de dollars à échéance. Aussi, on parle d'une réduction des emplois. La réduction des budgets en deux étapes permettra aux équipes de réorganiser leur structure.

C'est ce dernier point qui fait peur Christian Horner. "Je pense donc qu'il y a une responsabilité sociale qui doit être prise en compte lorsque vous parlez de restrictions et de plafonds et ainsi de suite. Cela ne fonctionne pas bien lorsque les pilotes peuvent gagner, dans certains cas, jusqu'à 50 millions de dollars par an. Combien d'emplois cela vaut-il ?'', déclarait-il à Monaco à RaceFans.

Williams a clairement fait savoir que le budget plafonné était important pour l'équipe basée à Grove. Sans ça, l'équipe pourrait disparaître.

Le budget plafonné ne plait pas à certaines équipes, dont Ferrari. Les autres pistes envisagées par Liberty Media ne vont pas satisfaire bon nombre d'équipes. Réduction des primes, baisse voire suppression des avantages de certaines équipes... La F1 devrait connaître une révolution après 2020. Mais à quel prix ?